EN pleine canicule, les postiers tiennent bon quant à leurs revendications. Mais les citoyens en souffrent à plus d’un niveau : la pension des retraités, l’inscription des élèves, les salaires des fonctionnaires … Bref, une multitude de services dont les citoyens ont grand besoin.
Et les deux parties se déclarent pleinement disposées à renégocier. A la condition que…
La direction de l’administration de la Poste appelle la Fédération générale des postiers (Ugtt) à reprendre les négociations. Ce alors que le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique exige en échange la suspension immédiate du sit-in du siège du ministère et la fin de la grève des bureaux de poste.
En clair, la Poste tunisienne reconnaît « le droit constitutionnel des agents de la poste à la grève et affirme l’ouverture de sa direction générale à leurs revendications et propositions », mais à condition que cela se fasse conformément aux lois en vigueur, de manière, dit l’appel, « à préserver les intérêts des agents et les équilibres financiers de l’entreprise », soit la Poste tunisienne. Une allusion à une possible rétention des salaires de certains activistes.
Ce communiqué a été publié après la suspension du travail dans plusieurs bureaux de poste dans différentes régions du pays, depuis mercredi 21 août, «suite au recours à la force pour lever le sit-in observé par des syndicalistes et agents postaux au siège du ministère des Technologie de la communication et de l’Economie numérique», comme rapporté par le secrétaire général de la Fédération générale de la Poste, Habib Mizouri.
Les professionnels de la poste revendiquent, notamment, la mise en application des accords relatifs aux promotions qui ont été conclus entre les deux parties et la finalisation du statut particulier des employés de la Poste.
Cette grève non annoncée — donc théoriquement illégale — et jusqu’au-boutiste a suscité ainsi le mécontentement des citoyens en plein mois d’août, sachant qu’elle coïncide avec le lancement des inscriptions scolaires et universitaires et des abonnements de transport scolaire, outre le paiement des salaires et pensions.