Après une finale perdue en Coupe de Tunisie et un début raté en Coupe arabe, les Etoilés doivent remettre les pendules à l’heure.
Peu importe le onze de départ qu’alignera Faouzi Benzarti tout à l’heure, les joueurs qui fouleront la pelouse du Stade municipal Bou Ali-Lahouar savent qu’ils n’ont plus droit à l’erreur au risque de voir le doute s’installer.
En effet, les Etoilés connaissent un démarrage de saison pas vraiment rassurant avec une finale de Coupe de Tunisie perdue devant le CSS et un début raté en Coupe arabe des clubs suite à la courte défaite concédée à Amman, jeudi dernier devant Chabab Al-Ordon (2-1). Au-delà du résultat, ce qui inquiète dans cette contre-performance c’est la prestation de Karim Laribi et ses camarades, incapables d’aller jusqu’au bout de leurs idées, ce qui explique pourquoi leurs multiples tentatives étaient sans réel danger pour la défense jordanienne, particulièrement durant la première période de jeu.
Après la pause, les Etoilés sont parvenus à égaliser par le biais d’Ammar Jmal, cinq minutes à peine après le coup d’envoi de la deuxième période de jeu. Mais là encore, les hommes de Faouzi Benzarti ont manqué de tact, ne sachant pas profiter de leur unique moment fort du match pour atténuer les ardeurs des attaquants jordaniens et essayer d’équilibrer le jeu. Au contraire, ce sont les Jordaniens qui sont revenus à la charge, doublant la mise face à des Etoilés sans repères sur le terrain.
Irrégularité
Personne ne peut douter ou contester la compétence de Faouzi Benzarti. Sauf que le timing de son arrivée n’était pas approprié dans la mesure où un travail qui a été entamé par Roger Lemerre fut malheureusement inachevé, les dirigeants étoilés n’étant pas parvenus à le convaincre de rempiler au moins pour une année. Tout le monde se souvient de la crise qui a secoué l’Etoile la saison dernière. Une crise de résultats si aiguë que même l’expérimenté Georges Leekens n’est pas parvenu à redresser la barre. Il a fallu tout le savoir-faire de Roger Lemerre et sa longue expérience pour que l’Etoile ait un style et une identité de jeu, qu’on ne retrouve plus.
L’arrivée de Faouzi Benzarti devait conserver certains fondamentaux, avec une petite touche personnelle de l’entraîneur. Or, ce que nous avons vu jusque-là, c’est une équipe irrégulière dans ses résultats et, surtout, incapable d’être à la hauteur de sa réputation, particulièrement jeudi dernier où elle était hors-jeu sur toute la ligne.
D’habitude, Faouzi Benzarti agit comme un pompier et redresse la barre aussi rapide que l’éclair. Benzarti a-t-il perdu la main ? Ce qui est sûr, c’est que ses débuts avec l’Etoile, cette fois-ci, ne sont pas à la hauteur de sa réputation, ni celle de l’Etoile du reste. Une performance au plus vite au risque de plonger dans le doute : c’est l’urgence du moment à commencer par l’explication de cet après-midi face à une formation monastirienne qui peut lui donner bien du fil à retordre.