La Tunisie a été unanimement choisie, depuis la session précédente, pour abriter aujourd’hui les assises du 18e séminaire régional africain des praticiens de la Haute intensité de main-d’œuvre, placées cette année sous le thème «Vers un développement local durable et inclusif : valorisation des ressources locales et emplois décents ». Ainsi, l’événement, qui s’étalera sur cinq jours, du 9 au 13 de ce mois à Gammarth, dans la banlieue nord de la capitale, se veut-il un rendez-vous biennal incontournable auquel sont conviés de hauts dirigeants, décideurs politiques, planificateurs, chercheurs universitaires et plusieurs délégations ministérielles, majoritairement venues du continent noir et des quatre coins du monde. Il est organisé sous le patronage du ministère du Développement et de la Coopération internationale, en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT) qui vient de célébrer, en janvier dernier, son centenaire.
La manifestation sera une occasion propice pour discuter, évaluer et échanger les idées et les expériences acquises en matière de politiques, de pratiques et de technologies innovantes à fort potentiel d’emploi. Cet aréopage de participants s’invite à un long débat de haut niveau, au cours duquel les réflexions visent à aboutir à des solutions et des actions concrètes, ainsi qu’à des conclusions bien partagées. Il y aura, par la même occasion un tour d’horizon des thématiques portant sur les technologies alternatives génératrices d’emplois pour des infrastructures et des équipements de qualité, l’institutionnalisation des mécanismes de financement des programmes d’investissement viables et durables, l’apport de l’approche «Himo» dans la réalisation des ODD, la valorisation des ressources locales dans le contexte de la décentralisation, l’employabilité des jeunes et l’adéquation de la formation professionnelle et universitaire aux besoins économiques du marché local. Il y en aura également d’autres liées à notre sujet d’actualité, à savoir les chantiers de travaux verts pour relever le défi des changements climatiques, le partage d’études et d’expériences réussies et le cadre législatif, institutionnel et social favorisant l’application efficace de l’approche basée sur la valorisation des ressources locales dans le secteur du bâtiment. En fait, ce séminaire d’envergure semble être érigé, bel et bien, en tradition africaine fidèle, depuis 1990, à sa philosophie intrinsèque de création d’emplois basée sur l’approche de l’Himo. Et afin de jeter les bases du développement local intégré et inclusif, faisant de ses propres ressources humaines un vrai capital de progrès et de prospérité. Depuis, les 17 éditions qui se sont succédé visaient à inculquer l’essence de l’Himo, ses principes et ses impacts sur l’augmentation des revenus et l’amélioration du cadre de vie sociale. Aussi est-il de coutume dans ce séminaire de voir, à chaque fois, adopter et publier une déclaration ministérielle consensuelle récapitulant les positions des Etats présents au sujet des thèmes abordés. Pour finir, à la clôture du séminaire, la déclaration finale de Tunis a été adoptée et l’on est passé au vote pour le choix du pays à qui reviendra l’organisation de la prochaine édition.
K.F.
*Himo : haute intensité de main-d’œuvre.
