À l’approche de l’élection présidentielle du 15 septembre en Tunisie, le Premier ministre Edouard Philippe, interpellé à l’Assemblée après l’arrestation d’un des candidats, a affirmé mardi que les autorités françaises sont attentives et confiantes.
« La Tunisie, comme la France, a connu il y a quelques années la déstabilisation terroriste et a fait le choix d’une vitalité démocratique qui lui permet de regarder le futur avec confiance », a estimé le Premier ministre, lors de la séance de questions au gouvernement. « Je veux dire combien nous sommes attentifs et confiants dans la capacité de ce pays à s’inscrire dans la ligne qu’il a lui-même choisie et que nous soutenons politiquement, diplomatiquement, avec beaucoup d’engagement », a poursuivi M. Philippe. Le Premier ministre répondait à une question du président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, qui appelait la France à « exprimer ses inquiétudes » après l’arrestation le 23 août du candidat Nabil Karoui, un publicitaire controversé, pour fraude fiscale et blanchiment d’argent. « Organiser des élections dans un pays qui revient à la démocratie n’est jamais simple et n’est jamais acquis, c’est toujours un défi », a souligné M. Philippe. « C’est un défi que la Tunisie doit aborder avec confiance et qu’elle aborde, je crois, avec l’envie de montrer qu’elle n’a pas varié dans le choix fondamental qu’elle a réalisé », a-t-il relevé en affirmant que « l’objectif de la France, c’est de faire en sorte que ces échéances électorales se déroulent dans les meilleures conditions possible ».
(Source : La Presse avec AFP)