Le programme électoral des 33 listes présenté par « Au cœur de la Tunisie » s’appuie sur six axes principaux, à savoir la mise en place d’un programme national contre la pauvreté, l’instauration d’une économie ouverte à l’investissement, la stimulation de l’économie du savoir, la création de « l’Etat des compétences », la mise en place d’une gestion moderne de l’Etat, ainsi que la promesse d’un Etat qui veille sur les citoyens.
Le parti « Au cœur de la Tunisie » a tenu une conférence de presse dans son siège de campagne aux berges du lac, pour présenter son programme pour les élections législatives qui devraient se tenir le 6 octobre prochain. Lamia Fourati, membre du bureau politique du parti, a précisé que le programme électoral des 33 listes présenté par « Au cœur de la Tunisie » s’appuie sur 6 axes principaux, à savoir la mise en place d’un programme national contre la pauvreté (Une loi d’urgence sociale), l’instauration d’une économie ouverte à l’investissement, la stimulation de l’économie du savoir, création de « l’Etat des compétences », la mise en place d’une gestion moderne de l’Etat, ainsi que la promesse d’un Etat qui veille sur les citoyens. En des termes plus simples, l’équipe chargée du programme économique propose un libéralisme ou plutôt « une libération des énergies du pays », seule selon eux, capable de dynamiser une économie en berne et de financer un programme social ambitieux. « Rien qu’avec une meilleure gouvernance dans l’administration et un redéploiement budgétaire, nous sommes capables d’économiser 3 milliards de dinars qui serviront à financer l’éducation et à garantir une vie digne pour les citoyens », explique Iadh Elloumi, l’un des dirigeants du parti.
Par une meilleure gouvernance, le parti entend un allégement du train de vie de l’Etat avec un gouvernement composé de 10 ministères tout au plus. En même temps, le parti encouragera les départs volontaires des fonctionnaires, notamment en les incitant à créer des projets.
L’approche fiscale du parti est aussi libérale, les listes candidates du parti proposent en effet un allégement de la pression fiscale, c’est-à-dire un abaissement des impôts sur les entreprises et des simplifications des procédures fiscales.
« Il est inconcevable aujourd’hui que l’Etat continue à jouer uniquement le rôle de collecteur d’impôt, sans se soucier de l’état de santé de l’économie et de la pérennité des entreprises, il faut arrêter de harceler l’entreprise tunisienne », a tenu à noter Sadok Jabnoun, chargé du programme économique du parti.
« Notre objectif est de renforcer l’économie et d’augmenter le taux de croissance pour atteindre une croissance à deux chiffres à moyen terme », continue Iadh Elloumi. « Et tout naturellement, lorsque le PIB augmente, les recettes fiscales augmentent à leur tour ».
L’autre mesure phare des listes de « Au cœur de la Tunisie » concerne l’indexation des pensions de retraite aux SMIG, de sorte qu’aucun retraité ne reçoive une pension inférieure au salaire minimum garanti. Le parti prévoit aussi une redistribution des aides sociales et des subventions, afin que ces dernières bénéficient véritablement aux moins nantis.
« Toutes les mesures qui touchent à l’économie et à la situation des entreprises publiques seront bien évidemment discutées avec l’ensemble des partenaires sociaux », insiste Iadh Elloumi
Sur le plan politique, les membres du bureau politique continuent à défendre le droit du président du parti Nebil Karoui à faire campagne. «Aujourd’hui, Nabil Karoui n’est plus un simple candidat, mais il a été mandaté par plus d’un demi- million de Tunisiens pour qu’il les représente au deuxième tour », martèle Nezih Souei, l’un des avocats de Nabil Karoui.
Malgré les refus répétés de la justice de répondre favorablement aux demandes de la défense de libérer leur client, Me Nezih Souei espère toujours une réaction ferme des institutions de l’Etat, pour permettre à Nabil Karoui de mener campagne et de faire respecter l’égalité des chances entre les deux candidats du second tour.