Accueil Société Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer : L’approche non médicamenteuse pour traiter la pathologie

Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer : L’approche non médicamenteuse pour traiter la pathologie

«Il est essentiel de mettre sur pied des thérapies qui aient une approche non médicamenteuse des troubles observés chez le sujet atteint d’Alzheimer car elles vont permettre de diminuer les désordres cognitifs tout en favorisant une remise en place des modes de vie», selon Mme Leila Alouane, présidente de l’Association Alzheimer Tunisie.

L’Alzheimer est la maladie neuro-dégénérative la plus répandue dans le monde, et a des aspects clinico-biologiques, selon M. Fakher Chabchoub, professeur de chimie à la faculté des Sciences de Sfax qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse tenue récemment à la Cité des Sciences sur ce sujet. La maladie touche particulièrement les personnes âgées entre 60 et 80 ans, mais elle peut survenir à tout âge et notamment les enfants qui ont des parents atteints de cette affection. C’est, en somme, une maladie héréditaire.  Par ailleurs, l’Importance de la thérapie non médicamenteuse est nécessaire pour le malade. Cette thérapie a été évoquée par Mme Leila Alouane, présidente de l’Association Alzheimer Tunisie. La maladie cause une  perte de mémoire et a  des conséquences graves sur la santé du malade. «Il est donc essentiel de mettre sur pied des thérapies qui aient une approche non médicamenteuse des troubles observés chez le sujet atteint d’Alzheimer car  elles vont permettre de diminuer les désordres cognitifs tout en favorisant une remise en place des modes de vie».

Et d’ajouter : «Elles ont également pour objet de réduire la souffrance psychologique du patient en l’aidant à  préserver le plus longtemps possible l’autonomie fonctionnelle ; favoriser l’orientation du patient vers les bonnes pratiques afin d’atténuer les effets de la maladie et maintenir des liens sociaux et affectifs».

Réduire la souffrance 

Il est, cependant, impératif de trouver le traitement le plus adapté aux patients pour qu’il puisse répondre à leurs besoins en termes de mode de vie et en fonction des troubles manifestés. Ces solutions sont à mettre en place dès l’apparition des premiers symptômes pour prévenir une aggravation de la situation.  L’activation de la mémoire par la présence des souvenirs est une  thérapie non médicamenteuse, et essentielle. De plus, cette solution n’est pas compliquée ; il suffit de feuilleter un album photos ou de prendre le temps d’écouter le patient relater une histoire qu’il a aimée. Si ce dernier a été très dévoué dans son travail, il est possible de le laisser parler de son métier ou d’un domaine qui a toujours éveillé sa passion.

Développement de moyens d’expression par l’art-thérapie

Cette technique utilise divers moyens d’expression artistique pour permettre au cerveau du patient de vivifier sa mémoire épisodique et sémantique. Cela apaisera les angoisses et donnera un élan positif au patient. 

Il est important que les activités mises en avant fassent plaisir à la personne accompagnée et l’aident à se rappeler des souvenirs et des détails qui l’ont rendue heureuse.

Ces activités artistiques aident à améliorer l’expression orale dans les stades avancés de la maladie et à diminuer les symptômes comportementaux. L’Association Alzheimer Tunisie organise des ateliers au profit des personnes atteintes par la maladie pour leur apprendre à se prendre en charge sans recourir aux médicaments.

Autrement dit, les pratiques peuvent ensuite être revues selon l’évolution de la maladie et son comportement en atelier. Un PAP (projet d’accompagnement personnalisé) peut être alors mis en place en utilisant l’art-thérapeute par l’équipe de soins. L’essentiel étant le bien-être des personnes accompagnées et grâce à la diminution de l’angoisse, une relation améliorée entre le malade et son environnement et une meilleure estime de soi.

Avec des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les outils artistiques sont utilisés plus facilement en art-thérapie en s’intégrant progressivement dans la culture et l’histoire de vie du patient. «C’est ce que l’on nomme «l’élément culturel déclencheur». C’est une pratique artistique adaptée, qui peut évoquer des souvenirs et sensations connues.

Elle  va susciter l’intérêt de la personne prisonnière de son isolement psychique, lui donner envie de sortir de sa solitude pour aller vers l’autre et favoriser ainsi une bonne entrée en relation, qui est la base de la thérapie», a expliqué à ce propos la présidente de l’association.

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