Les enseignants suppléants exigent des autorités publiques de régulariser leur situation en procédant à un recrutement par groupes.
Après avoir organisé un mouvement national de protestation et de colère devant le siège du ministère de l’Education pour exiger la régularisation de la situation des enseignants suppléants et améliorer leurs conditions de travail, une conférence de presse a été organisée, récemment, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens.
Ils ont manifesté leur mécontentement en scandant des slogans hostiles au secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire Lassaâd Yaâkoubi.
Cri de révolte
«Les enseignants suppléants sont en colère. Je veux travailler mais le syndicat est contre nous. Pas de droits ni de liberté», a déclaré Zouhour Ellili, une enseignante suppléante sur un ton amer. «On a vécu la marginalisation durant 11 ans, j’ai travaillé sans couverture sociale. Nous demandons à être recrutés et le droit de vivre simplement. Je réclame mon droit aux richesses de mon pays.
Nous n’appartenons pas à ce pays ou quoi ?», a encore ajouté notre interlocutrice.
De son côté, Najla Chelly, mère de deux enfants, âgée de 49 ans, a voulu adresser un message aux autorités publiques : «J’ai réussi au concours du Capes il y a 11 ans et je n’ai pas été recrutée. Je lance un appel aux autorités pour leur dire que si je ne suis pas recrutée durant ces prochains mois je mettrai fin à mes jours».
Cette dame s’inquiète de ne pas être recrutée si elle dépasse les 50 ans. «Quel avenir pour ma famille et moi?», s’interroge-t-elle les larmes aux yeux.
«C’est fini, on ne peut plus supporter l’insupportable !».
D’autres témoignages formulés par Ahlem Ben Saad, Mariem Bouzeida et Mohamed Elkoumani montrent que les enseignants suppléants passent par une situation critique et ont besoin que leurs problèmes soient résolus, en concrétisant leur recrutement par groupes.Rappelons que le nombre total de professeurs suppléants est estimé à plus de huit mille.
