49 listes électorales dont 18 indépendantes, 20 partisanes et 11 de coalition s’étaient présentées hier au niveau des 704 bureaux de vote répartis sur les 177 établissements primaires de la région.

«Les 49 listes électorales qui s’étaient présentées à l’occasion des élections législatives au niveau des 704 bureaux de vote de la région de Sousse  se répartissent comme suit : 18 indépendantes, 20 partisanes et 11 de coalition. Elles doivent conquérir 10 sièges au niveau du gouvernorat de Sousse parmi un total de 217 sièges de l’ARP. En Tunisie et à l’étranger, les élections législatives se déroulent dans 33 circonscriptions (27 circonscriptions à l’intérieur du pays et 6 à l’étranger)», nous informe M. Ridha Douma, vice-président, membre du comité de l’Irie.

Hier matin et dès 8h00, les électeurs (jeunes et adultes des deux sexes), ont répondu au devoir de vote conscients du grand tournant que connaît la vie politique et démocratique de la nation.

Tout au long de la journée, l’on avait constaté une affluence crescendo aux bureaux de vote de la région contrairement aux élections présidentielles du 15 septembre où l’affluence était plus soutenue dès la matinée avec la constitution de longues files d’électeurs devant les bureaux de vote. 

D’après l’Irie, l’estimation prévisionnelle régionale de participation à ces élections tout au long de cette journée pourrait avoisiner le taux de 40%. 

Environ 370.000 électeurs inscrits de la région ont voté chacun pour une seule liste préférée. Chaque électeur ne devait cocher qu’une seule case sous peine d’annulation du  bulletin de vote. 

Mêmes dispositions et procédures

Les mêmes dispositions de vote établies lors de la présidentielle du 15 septembre ont été prises au cours de ces élections législatives, à savoir la présence des observateurs des partis politiques et de certaines organisations comme Atid, Mourakiboun…, l’imbibition du doigt dans une encre spéciale, le dépouillement des bulletins à l’intérieur des bureaux de vote  après fermeture des centres, l’établissement de 3 copies du PV des résultats du dépouillement (une affichée, l’autre réservée au bureau de vote et la 3e destinée à l’Irie). 

En outre, les opérations de collecte des résultats des différents bureaux avaient eu lieu dans la salle olympique où deux volets de collecte des résultats ont été adoptés (affichage sur les tableaux et insertion des résultats dans le PC). Les résultats de la collecte ont été envoyés par voie numérique vers l’Isie centrale à Tunis à travers une ligne d’Internet spéciale sécurisée (contre les virus et la falsification des résultats).

L’Isie centrale communiquera le résultat final le 8 octobre lors d’une conférence de presse. 

Des observateurs internationaux

Nous avons relevé la présence de M. John Miller, de Mme Myriam Gaume,  de M. Luc Braconnier  et de Mme Vesna Dolinsek,  des observateurs auprès de la mission d’observation de l’Union européenne.

Européenne. Ils ont visité les différents centres de vote de la région et ont pris connaissance du déroulement des opérations de vote marquées par la transparence totale et où les dispositions sécuritaires ont été prises dans les différents centres de vote (présence de l’armée et des agents de la sûreté nationale). Nous avons constaté aussi la présence des observateurs de l’Eisa (organisation de soutien des élections en Afrique). 

Témoignages

«La Presse» a contacté quelques électeurs pour recueillir leurs impressions et leurs suggestions à propos des élections législatives. Pour A. Abdessalem, enseignant, il souhaite que dans l’avenir, le nombre des députés soit réduit de moitié «afin d’alléger le budget de l’Etat et de réduire les dépenses publiques. Il est préférable que le député exerce sa mission bénévolement tout en jouissant de son salaire initial. Cependant, on lui offre des avantages diversifiés. A la fin de sa mission parlementaire, il doit réintégrer sa fonction initiale et ne doit pas bénéficier d’une retraite en tant que député».

«Par ailleurs, il est judicieux de procéder à la révision des textes de loi en vigueur en vue de constituer un régime présidentiel réajusté donnant plus de prérogatives au président de la République dans le pouvoir exécutif». N. Attia, retraité du secteur libéral, estime qu’à la lumière de la situation socio-économique chaotique qui prévaut dans le pays, «il y a lieu de donner la priorité au projet de loi à caractère économique dont notamment la loi d’urgence économique et celle relative au change monétaire. J’ajoute qu’au niveau du code électoral, il faut envisager des critères plus rigoureux pour barrer la route aux plaisantins et aux incultes. Et de ce fait, le nombre des listes candidates aux législatives sera réduit».

H. Boughattas, fonctionnaire, estime que «la tâche urgente de l’ARP est d’examiner et de réviser certaines lois dont celle portant l’interdiction pour le député de changer de  parti (tourisme parlementaire) et celle concernant la nécessité imminente de réduire le nombre actuel des sièges (217 actuellement) à une centaine de députés.

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