Le week-end dernier, le Centre des arts dramatiques et scéniques a abrité l’ouverture de la première session du Festival national du théâtre tunisien à Sfax. Après les hommages rendus à des hommes de théâtre de la région et directeurs du CADS : Saber Hammi, feu Faouzi Rouiched, Nisaf Ben Hafsia, Amir Laâyouni, la soirée s’est poursuivie avec la pièce de théâtre «Risq Essayeb», scénographie et mise en scène de Mounir Laârayedh avec une pléiade de comédiens dont Sofiène Dahech, Samia Hammi, Sami Mezghani, et Zied Ghnamia.
Le public de Sfax a rempli la salle du Centre des arts dramatiques et scéniques où se déroulait l’ouverture de la première session du Festival national du théâtre tunisien qui a démarré au Kef. L’ambiance était joyeuse pour cette fête du théâtre qui rassemblait plusieurs personnalités théâtrales venues d’autres régions du pays pour célébrer le 4e art à Sfax. L’événement est organisé par le ministère de la Culture, la délégation régionale de Sfax et le CADS de Sfax.
La cérémonie a démarré avec des hommages à des artistes qui ont tenu des rôles de premier ordre dans la direction du CADS de Sfax et veillé à la promotion du théâtre en organisant des sessions de formation, des productions de création théâtrale et des ateliers de réflexion. Saber Hammi, Nisaf Ben Hafsia, Amir Laâyouni et feu Faouzi Rouiched ont collaboré au développement du 4e art à Sfax et à son épanouissement. L’hommage qui leur a été rendu consacre des années de travail et de persévérance.
«Risq Essayeb», guérir le fléau par la comédie
Place ensuite à «Risq Essayeb», une comédie théâtrale dont les événements se déroulent dans une ferme d’un propriétaire et père de cinq enfants. Autoritaire, le père mène la vie dure à sa progéniture. Un jour, il décide de confier la ferme à un de ses enfants. Il charge alors l’aîné de ses fils de s’occuper de toutes les activités de l’exploitation agricole. Fusil en main, il sème la terreur parmi les siens. Seul le frère handicapé mental qui a la confiance du père s’en sort en convolant en justes noces avec la dulcinée de son père. Cette dernière a su soutirer du vieux ringard tout son bien brisant de la sorte toute tentative d’héritage de la famille. Dans un décor représentant une ferme plutôt européenne avec des images de chevaux, la pièce, interprétée par une belle brochette de comédiens dont Sofien Dahech qui a excellé dans le rôle du père, traite de l’avidité, du désir de l’enrichissement rapide et de la prise du pouvoir. Des scènes cocasses ont réussi à faire rire le public. Une pièce colorée, vive et vivante mais somme toute assez répétitive.
La comédie théâtrale «Risq essayeb»
Réalités et perspectives
« Réalités et perspectives du théâtre tunisien » est le titre du colloque tenu le lendemain dans la grande salle du CADS. Plusieurs intervenants se sont déplacés de Tunis pour participer à cette rencontre. Kamel Alaoui de Sousse, Mounir Argui, directeur du département théâtre au ministère de la Culture, Hamadi Louhaibi, directeur du CADS de Kairouan, et Sami Nasri, délégué général du Festival national du théâtre tunisien, ont procédé à des rappels historiques avant d’aborder les questions fondamentales sur la décentralisation, la nécessité des CADS ainsi que les problématiques liées aux difficultés financières, administratives et législatives.
Après Sfax, la prochaine destination sera Sousse avec un programme aussi alléchant. Le Festival national du théâtre tunisien se terminera fin novembre à la Cité de la culture à Tunis. Le budget total de cette manifestation dépasse un milliard.
