
En faisant appel à Khaled Ben Yahia pour succéder à l’infortuné Walid Chettaoui, les Tataouinis tablent surtout sur un nouvel état d’esprit revigoré pour libérer des pieds ligotés par une mauvaise entame de saison.
Avec un seul point en quatre matches, le premier bilan n’était pas flatteur et pas du tout encourageant pour le jeune entraîneur de l’UST, Walid Chettaoui, qui a fini par céder sous l’énorme pression des fans «rouge et bleu» fort mécontents et par jeter définitivement l’éponge. Après une première démission rejetée par le Comité directeur de Ikrima El Ouadhan au lendemain de la défaite contre le CSS. Il n’a pas fallu longtemps pour lui trouver un successeur de renommée capable de redresser la situation et de remettre l’équipe sur les bons rails. Khaled Ben Yahia a donc été appelé à la barre après une brève discussion avec le président du club qui a rapidement abouti surtout pour l’ex-grand joueur et entraîneur de l’Espérance qui a fait aussi ses preuves à Gafsa, Gabès et Zarzis, le côté financier dans son nouveau contrat n’est pas le premier de ses soucis tout en n’étant pas aussi le dernier bien entendu. Trois jours avant le match de cet après-midi avec l’Etoile, Khaled Ben Yahia n’a pas eu le temps pour faire grand-chose sauf un petit remue-ménage dans son staff avec le choix de Féthi Trabelsi, un homme de confiance, comme premier assistant. Son seul atout face aux Etoilés sera d’être sur le banc de touche distillant ses consignes, directives tactiques et ses encouragements à ses joueurs qui ont été affectés par leur mauvais départ. Pour son premier match à la tête de l’UST, il n’est pas donc sur des charbons ardents, sûr qu’il est qu’on ne va pas lui demander grand-chose ni l’impossible pour changer le visage du groupe en très peu de temps même s’il sait qu’après une série de quatre ou cinq matches et pas plus, on va l’attendre au tournant et on ne va pas faire dans la dentelle avec lui ni faire preuve d’indulgence pour lui demander des comptes si ça ne marche pas et si le choc psychologique tant attendu n’a pas lieu.
Il a quand même une petite chance, même s’il n’ose pas le dire pour ne pas éveiller l’attention de son adversaire, de s’en sortir avec tous les remous actuels qui secouent la maison étoilée et leurs répercussions inévitables et palpables sur l’état d’esprit de l’équipe sahélienne.
Mais en football, on n’est jamais sûr de rien et on doit patienter jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre pour savoir si Khémaïes Thamri et ses coéquipiers sont capables d’offrir à leur nouvel entraîneur un premier succès qui vaudra son pesant d’or pour lui et les siens devant une grosse cylindrée de notre championnat tel que l’ESS.
Hédi JENNY