ENNAHDHA a, enfin, révélé à l’opinion publique, plus particulièrement aux partis politiques avec lesquels il est censé mener des négociations dans l’objectif de former le prochain gouvernement, son «document de gouvernance» censé lui aussi se transformer au bout des tractations en cours en «programme de gouvernement».
Et les responsables d’Ennahdha d’occuper les plateaux TV et les radios ainsi que certains médias écrits pour expliciter les grandes lignes ou les axes fondamentaux de ce «document de gouvernance» qu’on propose aux partis à coaliser avec le parti nahdhaoui comme étant la partie fondamentale sur laquelle reposera le programme du futur gouvernement.
En d’autres termes, les partis qui accepteront de négocier leur participation au sein du prochain gouvernement recevront une copie du «document de gouvernance» mis en œuvre par Ennahdha en vue d’examiner son contenu, d’exprimer leurs positions et de formuler les ajouts ou les points à y retirer qu’ils estiment nécessaires ou en adéquation avec leurs orientations de manière à justifier leur participation à l’équipe ministérielle que dégageront les rencontres-négociations entamées déjà par Rached Ghannouchi et l’équipe nahdhaouie de négociateurs bien avant que le Président Kaïs Saïed ne désigne officiellement le président d’Ennahdha en vue de former le gouvernement post-législatives du 6 octobre 2019.
Et en lisant entre les lignes des communiqués officiels diffusés par Ennahdha ou dans les déclarations médiatiques produites par les leaders des partis ou coalitions approchés pour contribuer à l’élaboration de ce que le parti nahdhaoui qualifie de «programme du gouvernement», on a l’impression que les fondements généraux de ce programme sont d’une dimension théorique certaine et que personne parmi les parties sondées ne pourrait émettre un avis contraire aux propositions qui lui sont soumises.
Il reste que la difficulté ou la complication réside dans l’approche adoptée par chacun des partis de la future coalition gouvernementale pour ce qui est de l’application, sur le terrain, de promesses comme la lutte contre la pauvreté et le soutien aux catégories marginalisées ou la réforme de la Caisse générale de compensation.
Subsiste toujours le choix des hommes qui auront à conduire l’exécution du «programme du gouvernement». On se contente jusqu’ici de répandre des concepts généraux selon lesquels ce programme sera conduit par des ministres à choisir sur la base des principes de la compétence, de la spécialisation et de l’intégrité morale.
Ben Joud
31 octobre 2019 à 20:16
ce « document de gouvernance » ou » programme du gouvernement »
je ne penses pas que les parties l’acceptent surtout que Ennahdah n’a pas suffisamment
de chaises pour « gouverner » à sa manière ; c’est incroyable