Technologies environnementales : Quand les déchets hantent les esprits

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Une panoplie de projets fondés sur des technologies environnementales traduit l’applicabilité de l’économie verte dans un pays qui doit s’y mettre au plus vite.

La création du Citet représente une concrétisation de la signature, par la Tunisie, de la convention-cadre des Nations unies sur le transfert des technologies. Depuis 1996, le Centre œuvre dans ce sens tout en veillant sur l’adaptation des technologies environnementales aux exigences locales.

Lors du café-débat sur le changement climatique et la migration, lequel a été organisé, jeudi dernier au siège du Citet, M. Fadhel M’hiri, directeur du transfert et de l’innovation technologiques audit centre, a pris soin d’éclairer l’assistance sur le rôle du Centre dans le transfert et l’adaptation des technologies environnementales pour la lutte contre le changement climatique. « Il s’agit d’un domaine qui touche à tous les secteurs stratégiques, dont le commerce, l’industrie, et au développement durable d’une manière générale », a-t-il indiqué.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, les manches se retroussent pour renforcer un réseautage pluridisciplinaire, comptant aussi bien des professionnels, des chercheurs, la société civile, ainsi que des partenaires internationaux. L’objectif étant de booster un pilier essentiel aux progrès technologiques, à la cause environnementale mais aussi au développement durable dans un pays qui fait ses premiers pas vers l’économie verte. « Des sessions de formation, un renforcement de l’innovation, une assistance technique aux professionnels en matière de technologies environnementales, des documentations, une préparation en amont du programme de l’économie circulaire ; autant de fronts auxquels s’adonne le Centre pour asseoir les jalons d’une économie verte, respectueuse de l’environnement et d’un pays moins pollué, où il fait bon vivre », a-t-il ajouté.

Partant de ces principes, d’innombrables projets ont été réalisés, en collaboration notamment avec différents partenaires, relevant aussi bien des institutions nationales que de la société civile ainsi que des mécanismes d’appui internationaux. Des projets qui tournent autour de plusieurs créneaux, dont les énergies renouvelables, la valorisation des déchets, la promotion de l’énergie éolienne et autre, photovoltaïque, le transfert et l’adaptation des technologies aux secteurs concernés, le traitement des déchets solides tout en pérennisant une veille technologique à même de garantir une actualisation infaillible des données. «  La liste des projets réalisés dans ce sens est plus qu’exhaustive et ne peut être résumée durant une allocution. Cela dit, il est possible de donner un petit aperçu sur certains projets », a-t-il noté.

Zoom sur des projets réussis

Parmi les projets menés à bien par le Citet et ses partenaires, l’orateur a cité le projet de valorisation des déchets organiques du marché de gros à Bir el Kasaâ ; un marché qui produit pas moins de 40 t de déchets organiques, lesquels ont été valorisés, quatre ans durant, pour produire de l’électricité et éviter des dépenses inutiles relatives au transfert des déchets vers les décharges. « Nous avons tenté de renouveler cette expérience avec les gouvernorats de Sousse, Sfax, Bizerte et Nabeul. La municipalité de Sfax produit des quantités importantes de déchets, lesquels ont été transformés en des engrais organiques, mais aussi comme source de production de l’énergie électrique », a-t-il ajouté.

L’orateur n’a pas manqué de revenir sur le projet de la ferme Tibar ; un projet baptisé «  Verder » et qui a consisté en la valorisation des déchets dans le cadre de l’assainissement rural. Ce projet perdure depuis 2004. Il consiste en le traitement des déchets par macrophytes pour produire des plantes convertibles. « Une autre station de traitement des déchets par macrophytes sera implantée à Sbikha en décembre 2019 », a-t-il souligné.

Autres projets à citer : le projet de partenariat entre le Citet et GEA-2H, et ce, dans le cadre d’une coopération tuniso-allemande. Il s’agit d’utiliser la margine dans la technique du compostage.

Les projets de coopération du Centre avec ses partenaires se multiplient dans le but d’élargir le champ d’action des environnementalistes et d’initier les professionnels relevant de plusieurs secteurs à réfléchir autrement et à opter pour des solutions adaptables à leurs contextes respectifs ; des solutions moins offensives, respectueuses de l’environnement et prometteuses d’un développement durable.

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