» Nous avons perdu une décennie, sans rien améliorer. Aux côtés de nos anciens problèmes (chômage, faible inclusion sociale….), se sont ajoutés de nouveaux enjeux, ayant trait, notamment, à la détérioration des services publics, à l’endettement, au déficit budgétaire, à la non amélioration de l’attractivité économique du pays… « , a indiqué jeudi, à Tunis, Nafâa Ennaifer, membre du comité directeur de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE).
Il intervenait à une conférence de presse, consacrée à la présentation du programme de la 34ème édition des Journées de l’Entreprise, qui se tiendra les 6 et 7 décembre 2019, à Sousse, sur le thème » L’entreprise et le nouveau rôle de l’Etat « .
Ennaifer a précisé que le débat portera que les cinq crises auxquelles notre pays fait face aujourd’hui. Il s’agit d’une crise politique, caractérisée par l’inefficacité de l’administration publique, d’une crise économique, avec la détérioration des indicateurs économiques (inflation, déficit…) et d’une crise sociale, étant donné que l’Etat est de moins en moins, capable de faire face à l’inclusion sociale.
» Il est question, également, d’une crise technologique, caractérisée par l’absence d’une prise de conscience quant aux enjeux des évolutions technologiques, et d’une crise morale, avec la détérioration des valeurs du travail et du patriotisme « , a encore noté Ennaifer, qui sera le coordinateur des Journées de l’Entreprise 2019.
Toujours selon le responsable, les débats lancés autour de ces crises, permettront de définir les réformes à engager afin de pallier aux défaillances existantes. La réflexion portera, aussi, sur les actions à mettre en place pour dégager les moyens financiers nécessaires et concevoir les stratégies adéquates pour faire face aux départs massifs des compétences tunisiennes vers l’étranger.
Dans ce cadre, Majdi Hassan, membre du comité directeur de l’IACE, a noté que ces problèmes sont les mêmes pour plusieurs économies dans le monde, » reste que la Tunisie fait face, en plus, à un problème de financement, surtout que l’économie est actuellement, en période de récession « .
Selon le responsable, » les réformes doivent, généralement, être lancées, durant les périodes de croissance, pour parvenir à les financer, ce qui n’est pas le cas du tout, pour notre pays « .
Sur un autre registre, Hassan a réitéré que ces mêmes sujets ont été débattus, à maintes reprises par l’IACE, mais la particularité de cette année réside dans le fait que l’Institut a voulu faire participer l’Etat à cette réflexion, dans l’espoir de parvenir à réaliser des avancées.
» Nous connaissons, parfaitement, nos problèmes et les solutions à mobiliser. Mais sur le terrain rien n’a avancé et aucune amélioration n’a été consentie. Nous souffrons toujours de l’immobilisme « , a-t-il noté.
De son côté, Taieb Bayahi, président de l’IACE, a souligné que la nouvelle édition des Journées de l’Entreprise sera marquée par la présence d’importantes personnalités nationales, notamment l’actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed, et l’ancien chef d’Etat, Mohamed Ennaceur, ainsi que les principaux chefs de partis politiques et des représentants des différents ministères, de l’ARP et de la commission de Finances.
Des personnalités internationales seront, de même, présentes, notamment, l’ex-président de la Turquie, Abdullah Gul et l’ex-premier ministre de la Grèce, Alexis Tsipras.
Il est à noter, que quatre panels meubleront ce rendez-vous, portant sur » La crise économique et le rôle de l’Etat « , » La crise sociale : Quel modèle d’inclusion à adopter ? « , » La crise technologique et transformation digitale de l’Etat » et » La crise des valeurs : Vers un état régulateur « .
karabaka youssef
28 novembre 2019 à 14:34
« La crise des valeurs : Vers un état régulateur »: Espérant que dans ce thème on plaide pour un état de loi et des institutions, de transparence et de bonne gestion, d’équité fiscale et de chances aux financement et investissement entre toutes les entreprises: grandes ou PME…
Liberte
28 novembre 2019 à 16:45
Que voulez faire ? On va en reculant, l’ARP que voulez qu’elle fasse ? On n’a pas des membres assez compétents ni expérimentés qui peuvent inverser la situation
karabaka youssef
29 novembre 2019 à 14:07
Aucune partie n’est visée ou responsabilisée de ma part. Seulement il s’agit d’un appel ou plutôt » des wishes » et des souhaits d’un citoyen qui croix que son pays peut être le meilleurs pays du monde dans tous les domaines et qu’elle est riche des compétences de tous les partisans seulement ce qui manque est que le train prend les rails justes.
Un pays moderne, de loi et institutions, est l’affaire de tous, responsable et citoyen, impliqué ou non, concerné ou non: une seule main ne peut pas applaudir. Bon travail.