Douz, la porte du désert, à Kébili au sud de la Tunisie, s’apprête à accueillir, du 19 au 22 de ce mois, la 52e édition du festival international du Sahara. Un rendez-vous digne de ce nom qui draine, chaque année, touristes et visiteurs, de tous horizons. Ce qui lui a valu, a priori, un plan de communication et des journées promotionnelles qui ont déjà démarré en grande pompe. Soit une ambiance d’animation jusqu’à l’ouverture de l’événement.
Tout fut ainsi annoncé lors d’une conférence de presse, tenue cette fois-ci sur place, pour que les médias soient mis dans le bain et sachent à quel point la région a besoin d’un coup de pouce, à bien des égards.
Mais, aussi, pour rompre avec la centralisation de routine, étant donné qu’on avait l’habitude d’organiser cette conférence d’annonce à Tunis, explique le directeur de l’édition, M. Sami Belhaj. Et d’ajouter que le festival aura bientôt lieu, sous le signe « la beauté du désert et la richesse du patrimoine ». D’autant qu’une vingtaine de pays y prendront part, venus des quatre coins du monde, avec leurs shows. Voilà, tout ce qui va faire valoir la session de cette année, relève-t-il, soulignant l’apport de ce festival, aujourd’hui, demi-séculaire.
Son impact socioéconomique, souligne-t-il, n’est plus à démontrer. D’une session à l’autre, la région en a beaucoup profité. « Douz est un don de son festival.. », admet-il, en reconnaissant que la région lui doit beaucoup. Cela étant, à ses dires, le festival semble un véritable catalyseur économique. Une aubaine, où prospèrent davantage artisanat et tourisme saharien. Et si ce festival était classé comme patrimoine culturel à préserver ! Il y a lieu, aujourd’hui, 52 ans après, d’attirer l’attention sur la place qui lui revient.
A cet égard, l’on reproche aux autorités publiques un certain manque d’intérêt : la subvention octroyée par les ministères du Tourisme et de la Culture est estimé à 300 mille dinars environ, portant ainsi le budget total à quelque 400 millions. « Ce n’est qu’une bagatelle ce qu’on alloue à un festival de pareille taille », lance-t-il. Il s’agit, là, d’une situation que le comité d’organisation doit faire avec. Sans pour autant manquer de concocter au public un programme haut en couleur.
L’ouverture sera marquée par une soirée animée par la chanteuse tunisienne Yosra Mahnouch. A l’agora Hanich, à Douz, il y aura plein d’activités culturelles et artistiques. Quatre jours durant, la ville vibrera au rythme des manifestations musicales et théâtrales tunisiennes et étrangères. Au désert, l’on assistera aux courses de méharis, la chasse aux lévriers, les courses d’endurance et bien d’autres exposition des us et coutumes tribaux. De l’animation des rues, de la poésie, du chant folklorique seront aussi au menu. Le festival de Douz n’est, en fait, qu’une référence d’un potentiel si exceptionnel qui consacre, au fil des ans, l’identité d’une région.