Accueil Magazine La Presse Santé et bien-être : Dents de sagesse : à extraire dans 10% des cas !

Santé et bien-être : Dents de sagesse : à extraire dans 10% des cas !

Les dentistes les considèrent comme facultatives, et ce, en raison de leur éruption tardive et parfois même manquante ! Les dents de sagesse remontent à la surface des gencives vers l’âge de 18 ans et parfois même à un âge plus avancé. Elles trouvent aisément leurs places à l’arrière des deux côtés des deux mâchoires et ce, dans 90% des cas. Mais dans les 10% des cas restants, leur éruption risque de déclencher des douleurs, une difficulté à manger ou à ouvrir la bouche et même de préparer le terrain à des infections. Faut-il les extraire afin de prévenir ces risques et de permettre à la dentition de préserver son alignement symétrique ? Les réponses des spécialistes éclairent sur les cas où l’extraction des dents de sagesse s’impose.

Contrairement aux autres dents, notamment les incisives, les incisives latérales, les canines, les prémolaires et les molaires, les dents de sagesse poussent à l’âge de 17 ou de 18 ans. A cet âge, les racines sont formées et les dents prêtes à faire leur éruption. Elles sont normalement au nombre de quatre, soit deux par mâchoire. Mais dans bien des cas, l’on distingue l’apparition d’une, de deux ou de trois dents de sagesse tout au plus. Mieux encore : bon nombre de personnes sont dépourvues de ces dents tardives.

La « germectomie »
Cela dit, et dans 10% des cas, ces dents retardataires ne disposent pas de suffisamment de place pour apparaître, ce qui les contraint à rester incluses dans l’os de la mâchoire. D’autres surgissent à moitié, ce qui déclenche, systématiquement, le déplacement des molaires et offense l’alignement symétrique des dents. Pis encore : une mauvaise éruption des dents de sagesse représente un terrain favorable à la prolifération des bactéries buccodentaires et, par conséquent, aux infections. Aussi, l’extraction est-elle envisageable pour manque d’espace, même à l’âge de 12 ou de 13 ans, c’est-à-dire avant même que la formation de la dent ne soit accomplie. L’on parle alors de «germectomie» ou extraction de la dent en phase de germination.

Eruption à moitié : place à l’extraction !
Le déracinement de la dent de sagesse s’impose, en outre, dans le cas d’une «péricoronarite». Il s’agit d’une inflammation des tissus contournant la dent, ce qui risque d’évoluer vers une infection. La péricoronarite ne passe aucunement inaperçue. Les symptômes la trahissant mettent le patient dans une situation incommodante : douleurs dentaires et une difficulté parfois à ouvrir la bouche et à mâcher sont les signes d’une inflammation des tissus entourant la dent de sagesse en mal de placement.

Dans ce cas, le dentiste prescrit un traitement à base d’antibiotiques et des anti-inflammatoires afin de traiter l’infection ; une étape préliminaire à l’extraction de la dent. Il est aussi recommandé de déraciner la dent de sagesse lorsqu’elle présente un risque de déplacement des molaires et des dents et d’engendrer, ainsi, une déformation dentaire inesthétique. L’extraction est aussi préférable en cas de dent de sagesse rongée par les caries. Autant la retirer que de soumettre le patient à un traitement qui risque de s’avérer inutile à cause de l’importance du taux de récidive pour une dent que l’on a souvent du mal à brosser comme il se doit.

Intervention et précautions post-chirurgicales
L’extraction d’une dent relève de la chirurgie dentaire et doit, ainsi, être réalisée par un dentiste-chirurgien. Aussi banale semble-t-elle, cette intervention peut être délicate et douloureuse. Pour éviter toute complication, elle est effectuée sous anesthésie ou bien locale, ou bien régionale.

Le dentiste-chirurgien peut procéder au découpage de la dent en plusieurs morceaux et ce, afin de faciliter son extraction. Après l’intervention chirurgicale, le patient doit se soumettre à un traitement antibiotique et anti-inflammatoire durant les six jours de convalescence. L’alimentation post-chirurgicale doit être adaptée à l’état bucco-dentaire du patient. Ce dernier doit éviter les aliments durs à mastiquer, ceux trop salés, piquants, acides et ceux chauds et de privilégier des aliments tendres et tièdes. Notons que la durée de la cicatrisation varie selon les cas. Elle s’avère être nettement plus rapide chez les non-fumeurs.

Certes, nombreux sont les spécialistes qui recommandent l’extraction systématique de la dent de sagesse, prenant pour argument la prévention d’un éventuel désordre de la lignée dentaire. Cependant, cette hypothèse reste à débattre surtout que seuls 10 % des cas présentent ce problème. Dans 90% des cas, les dents de sagesse ont suffisamment de place pour pousser normalement.

Source : https://www.doctissimo.fr

Charger plus d'articles
Charger plus par Dorra BEN SALEM
Charger plus dans Magazine La Presse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *