Plus de 50 œuvres relevant d’artistes plasticiens et de designers ont été abritées par la galerie Elbirou de Sousse dans le cadre d’une exposition collective intitulée« Regards croisés» et dont le vernissage a eu lieu le samedi 14 décembre 2019.
Karim Sghaier, directeur de la galerie Elbirou, nous a indiqué que cette exposition révèle et montre des regards croisés d’artistes plasticiens et de designers. Les artistes ont présenté, chacun à sa manière, leurs démarches à travers les œuvres exposées (objets de design, peinture, photos…).
Cette exposition comporte également une série de coffrets de photos de paysages de divers sites du pays réalisés par un groupe d’artistes relevant du studio «Barguellil». Elle comporte aussi une série de mobiliers réalisés au sein de l’atelier baptisé «El warsha» sis à El Hafsia à Tunis.
L’artiste Ishraf Bou Sabbeh, diplômée en décoration et aménagement des espaces de l’Ecole des Arts et de la Décoration (EAD) à Tunis (2004), a présenté 3 œuvres à technique du fusing et du thermoformage et à style semi-figuratif mentionnant un auto portrait, un diptyque et une sculpture thermoformée en verre.
«Mes œuvres relèvent d’une recherche permanente autour de la technique du fusing et du thermoformage. Elles sont en vérité une recherche poussée dans la technique du travail du verre plat.
Dans mes travaux, j’utilise le saupoudrage des particules d’émaux et l’inclusion des métaux comme le cuivre et le laiton. Mes travaux consistent à fusionner et à transformer le verre tout en lui donnant une seconde vie haut en couleur».
L’artiste Adel Hidar — diplômé en architecture et en urbanisme de l’Ecole Spéciale d’Architecture (ESA) à Paris(1995) — a réalisé une œuvre semi-abstraite titrée «Hasard», à technique mixte(acrylique et huile sur toile) mentionnant le rapport d’échelle que peuvent entretenir les objets entre eux. Cette œuvre — réalisée à partir de couleurs harmoniques et dégradées dont la base évoque la terre —, mentionne un personnage évoquant en fait une statuette des potières de Sejnane ainsi que les lignes et les contours d’un objet de design contemporain.
« J’ai choisi de présenter cette première œuvre — d’une série de 6 tableaux — qui évoque le regard que peut avoir un objet du patrimoine envers la société moderne. Il s’agit, en fait, d’un projet artistique émanant de concepts architecturaux ayant pour finalité l’expérimentation des rapports d’échelles et de proportions ainsi que l’expérimentation des techniques de représentation graphique dans une œuvre plus généraliste et plus proche des arts plastiques».
L’artiste Fatma Ben Slama — titulaire du Master en arts plastiques et doctorante en arts visuels à l’Isbas — a présenté un diptyque réalisé à la technique de l’huile sur toile et des dessins surréalistes réalisés à la technique de l’encre sur papier. Le tout portant sur le pop-surréalisme,un ensemble de procédés de création et d’expression utilisant toutes les forces psychiques(automatisme, rêve, inconscient), libérés du contrôle de la raison. En fait, le surréalisme est issu du mouvement Dada (dadaïsme), un mouvement artistique et littéraire révolutionnaire apparu en 1916.
«Mes travaux (diptyque et dessins surréalistes ) portent sur des sujets sociaux à caractère psychique suscitant la réflexion et incitant, avec ironie, le choc chez le contemplateur».
L’artiste Nadia Zarrougui — diplômée en arts plastiques de l’Isbas et ayant fait des études en 1ère année Master de recherche en esthétiques des arts visuels — a présenté des tableaux mentionnant des dessins de portraits réalisés au stylo à pointe tubulaire, accompagnés de citations. «Mes travaux sont une recherche constante et une exploration d’autres pistes de l’art graphique».
D’autres œuvres ont suscité l’admiration du public, ils relèvent des artistes Asma Daaloul, Hichem Driss, Emna Kahouaji, Zied Lasram, Souhail Nachi, Imène Wadhene ainsi que des artistes-membres «d’El warsha» et de «Flayou» .