Accueil Economie Municipalité de l’Ariana : Le citoyen : décideur des priorités de sa ville

Municipalité de l’Ariana : Le citoyen : décideur des priorités de sa ville


Près de 3MD, soit 33,3% du budget de la municipalité pour 2020, seront accordés à la résolution des problèmes de proximité.


M. Fadhel Moussa, maire de l’Ariana, a donné mardi dernier au Parc Bir Belhassen, un point de presse, lequel a été axé sur les réalisations de la municipalité pour l’année 2019 et les objectifs fixés pour les deux prochaines années dans le cadre notamment du budget de la municipalité pour l’année 2020. Cette rencontre a été l’occasion aussi pour éclairer le public sur l’implication des citoyens dans la gestion budgétaire de la municipalité et la fixation des projets de priorité, et ce, dans le respect du principe de la gouvernance locale participative et démocratique. « Marque ta présence, participe et décide » étant le slogan du programme annuel ; un slogan qui se veut un tournant positif dans la gestion des collectivités locales.
M. Moussa a rappelé, d’abord, l’importance majeure des autorités locales dans la réalisation des objectifs développementaux et dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Depuis sa nomination, le maire a soutenu une nouvelle vision de l’activité municipale, laquelle se répartit en deux volets fondamentaux : la gestion budgétaire, relative aux charges et aux prestations administratives et l’investissement dans le gouvernorat. Ce dernier comprend quatre districts, soit l’Ariana Médina, l’Ariana Supérieure, El Menzah et Ennasr. « Au bout d’une année de travail, nous avons réussi à actualiser les ressources et à les renforcer via l’ajustement des revenus fiscaux, hissant ainsi lesdits revenus à un taux supérieur à 100% en comparaison, notamment avec les chiffres propres à 2018 », a-t-il indiqué.

9MD : budget d’investissement pour 2020
M. Moussa a mis l’accent sur l’un des vecteurs cruciaux de l’activité municipale qu’est la résolution des problèmes de proximité. « Il s’agit des problèmes qui concernent de plus près le citoyen et qui impactent sensiblement son quotidien. Pour ce, et conformément à l’article 139 de la Constitution, nous avons misé sur l’approche participative des citoyens dans l’avancement des recommandations et dans la prise des décisions ayant trait à leur environnement », a-t-il ajouté. Les projets de proximité représentent, en effet, 33,3% du budget estimé nécessaire au plan d’investissement pour 2020. Ce dernier étant de 9 millions de dinars, soit près de 3MD aux projets de proximité. Notons que les projets pré-envisagés nécessiteraient une enveloppe de 3,8MD, ceux administratifs 2,18MD.

42% des projets de 2016 finalisés au bout d’un an
L’approche participative a été concrétisée via l’organisation, par le Comité de participation démocratique, de deux réunions générales auxquelles ont répondu présent les citoyens dont environ 70% des hommes. « La première réunion générale a été organisée le 27 octobre. Elle a été consacrée à l’évaluation des pas franchis jusque-là et à la détermination des projets de proximité à réaliser à l’avenir. Quant à la deuxième réunion, tenue le 14 décembre, elle a été l’occasion, aussi bien pour nous que pour les citoyens, de présenter une étude technique portant sur l’activité des différentes administrations municipales mais aussi de décider, ensemble, des projets prioritaires », a expliqué Mme Ilhem Ben Salah, présidente du comité. Elle a souligné que l’année 2019 a marqué la finalisation de 42% des projets datant de 2016 et de parvenir à réaliser 50% de l’ensemble des 15% des projets restants. Les projets encore inachevés pourraient prendre fin d’ici fin 2020. « Encore faut-il souligner, indique M. Hadi Kechrid, vice-président du Comité, que la municipalité a répondu favorablement à toutes les recommandations des citoyens portant sur les problèmes de proximité — dont l’asphaltage des chaussées, l’éclairage public, l’aménagement des espaces verts, la gestion des eaux pluviales, etc — , exceptées les recommandations qui n’ont aucune assise légale ».

Evacuation des eaux de pluie : mesures anticipatives
Le débat a porté sur maintes problématiques liées à la région de l’Ariana. L’évacuation des eaux pluviales a suscité beaucoup d’interrogations. M. Moussa a indiqué que la cité el Mostakbel, la cité el Nozha ainsi que l’Ariana al jadida et Riadh al andalos figurent parmi les zones à risque. Elles chapeautent, par conséquent, la liste des zones qui bénéficient de mesures anticipatives de pompage. Rappelant qu’une pompe géante a été acquise contre la somme de 1,8MD. Quant au Parc Bir Belhassen, lequel est censé faire l’objet d’un projet de réaménagement, il relève non pas des domaines de la municipalité mais plutôt des domaines fonciers de la Cnrps. Le maire a saisi l’occasion pour attirer l’attention sur moult locaux, relevant jadis de la municipalité de l’Ariana et qui ont été vendus au dinar symbolique durant l’ancien régime. «  Nous avons signifié notre souhait de nous réapproprier les locaux au dinar symbolique ; une mesure qui aurait été révolutionnaire mais qui nous a été refusée », a-t-il ajouté.

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