Le calvaire des usagers des transports en commun ne s’arrête pas. Chaque jour, c’est le même problème qui se pose au niveau des bus et des métros qui sont surchargés, notamment aux heures de pointe.
A l’occasion du nouvel an, par un rude froid d’hiver, une ambiance morose se dessine. Surcharges, encombrements, bousculades et service médiocre : tel est le constat dans les moyens de transport en commun, notamment les métros. Les usagers et les conducteurs souffrent le calvaire au quotidien. Dans la station de métro «Le Passage» en plein centre-ville, une foule dense se démène tant bien que mal pour acquérir un ticket de transport pour rentrer chez elle. Des airs de fatigue et de découragement sont visibles sur les visages des usagers.
Le casse-tête des usagers
Rencontré dans ladite station de métro, M. Mahmoud, un fidèle passager, fonctionnaire de son état, se plaint de la pénibilité des conditions de travail, se lamentant des dépassements qui ne touchent pas uniquement les usagers mais également le personnel du métro lequel ne donne pas une bonne image de la société dans laquelle il travaille. Les agents de contrôle et les conducteurs travaillent à leur guise et comme bon leur semble et finalement c’est l’usager qui reste la première victime. Le malaise est profond dans un tohu-bohu inexplicable et inextricable.
Un autre usager du métro exprime son désarroi et raconte le calvaire qu’il vit au quotidien. Il s’indigne et lance un appel à la Transtu afin de remédier aux dépassements de ses agents qui n’en font qu’à leur tête. Le branle-bas continue avec des usagers qui subissent la dégradation de la qualité des services dans les métros dont les retards ne se comptent plus. C’est un laisser-aller que l’on doit arrêter au plus vite !
Selon un responsable de la société des transports de Tunis : «La Transtu passe par une crise financière aiguë. Plus de 80% des usagers ne payent pas leurs tickets, que ce soit dans les bus, les métros ou le TGM. Un manque à gagner considérable, qui affecte la bonne marche de nos moyens de transport, est ainsi enregistré. Le déficit important accumulé par la Transtu est dû, en partie, à la resquille. Malgré tout, la Transtu compte prendre des mesures coercitives afin de freiner le fléau de la resquille en renforçant le pouvoir de ses brigades et agents».
De son côté, Mme Faiza, professeur, parle sur un ton maussade de son expérience avec le transport en commun en ces termes: «Avez-vous remarqué que sans moyens de transport, Tunis est beaucoup plus agréable? Moins pollué, plus calme? Il n’y a que des piétons». Pour sauver la planète, il est nécessaire de compter davantage sur la marche à pied. Et d’ajouter : «Il faut encourager les jeunes et les personnes âgées à la marche et au respect de l’environnement».
Partageant son inquiétude, M.Badii a souligné que «pour rentrer chez moi, je dois passer plus d’une heure et demie en comptant les attentes de bus». En revanche, «si le réseau est bien organisé, je pourrais certainement être ponctuel dans mon travail et gagner beaucoup de temps. J’ai un salaire modeste qui ne me permet pas de prendre un taxi». «Pour rentrer chez moi, je suis obligé de subir les affres d’un transport inadapté aux exigences des clients !», a-t-il conclu navré.
étranger
5 janvier 2020 à 15:05
De plus en plus de grandes métropoles rendent les transports en commun gratuits et pour autant ils restent de bonne qualité