La coordination nationale baptisée « Le recrutement est mon droit » a organisé ce matin un sit-in devant l’Assemblée des Représentant du Peuple, pour demander l’emploi prioritaire des chômeurs de longue date. Certains ont une cinquantaine d’année, diplômés, mais n’ont jamais réussi à retrouver un emploi stable qui leur permette de faire vivre dignement leurs familles et de se projeter dans l’avenir avec sérénité.
Dans la foule, nous retrouvons Mohamed Béchir Dhaoui, 43 ans, atteint d’albinisme, diplômée depuis 2003 en Histoire et Géographie. Béchir Dhaoui est au chômage depuis 13 ans. S’il demande aujourd’hui un emploi dans la fonction publique, cela n’a pas toujours été le cas. Il y a quelques années, il rêvait d’une autre vie.
Conscient que son diplôme ne valait pas grand chose sur le marché du travail, Béchir Dhaoui été persuadé qu’en suivant rigoureusement des formations entrepreneuriat et des formation technique, qu’en sortant de sa zone de confort, il allait pouvoir devenir son propre patron, fonder sa petite entreprise, et pourquoi pas embaucher du personnel.
J’ai investi dans la formation, j’ai monté un dossier d’étude d’un projet de fabrication PVC, nous dit-il avec beaucoup d’amertume. J’ai même trouvé un associé
Mohamed Béchir Dhaoui, au chômage depuis 13 ans
« J’ai investi dans la formation, j’ai monté un dossier d’étude d’un projet de fabrication PVC, nous dit-il avec beaucoup d’amertume. J’ai même trouvé un associé ».
Confiant, il entame alors les démarches nécessaires auprès de la Banque de Financement des PME (communément appelée BFPME).
« Nous sommes arrivé au terme de toutes les étapes, il me fallait juste signer des papiers pour pouvoir commencer à acheter le matériel nécessaire, se rappelle Béchir Dhaoui. Mais à ce moment là, le responsable me dit tout bonnement, que ma demande de financement a été refusée sans aucune autre explication ».
Pour lui, comme pour des milliers de chômeurs, le financement de projets, souvent brandis par les politiques comme une panacée pour l’emploi des jeunes, n’est en réalité qu’un mirage. Frustrés, fatigués et en colère, les chômeurs de longue date menacent de durcir leur mouvement, si aucune mesure n’est prise en leur faveur.
Liberte
16 janvier 2020 à 11:36
C’est une bonne initiative, des chômeurs de longue durée surtout des seniors c’est une aberration pour le pays, on se demande pourquoi l’infrastructure du ministère de l’emploi n’a pas à installer des centres de formation assez pointus pour donner une formation solide à ces derniers pour les placer dans des entreprises qui en cherchent des qualifiés , bref chercher la demande et bien former ces chômeurs et c’est gagnants gagnants, simple n’est ce pas mais il faut bien le réaliser.