Réalistes à souhait et plus agressifs dans leur jeu, les hommes de Mouine Chaâbani se sont montrés plus entreprenants au point que la note aurait pu être plus salée.
Stade olympique de Radès. EST bat ESS : 1-0. (Score acquis à la mi-temps). But de Hamdou El Houni (32’). Arbitrage de l’Ethiopien Bamlak Tessema
EST : Ben Chérifia, Yaâkoubi, Badrane, Chetti, Mbarki, Ben Romdhane, F. Coulibaly, Ben Guith, El Houni (Dhaouadi 90’), Ben Saha (Ben Choug 78’) et Khénissi (Ouattara 67’).
ESS : Bdiri, Sellami, Konaté, Jemal, Kechrida, Ben Ouannès, Ben Amor, Baayou (Hadj Mahmoud 83’), Msakni, Gonzalez (Hadj Hassen 46’) et S. Coulibaly (Laaribi 83’).
Les observateurs les plus avertis étaient curieux de voir la réaction des Espérantistes et des Etoilés lors du classico qui les a opposés hier à Radès en match retard comptant pour la 7è journée de la Ligue 1. Les deux protagonistes abordaient le classico alors qu’ils restaient, chacun, sur un joli succès en Ligue des champions africaine. Des victoires ramenées de Kinshasa et d’Oumdorman qui ont permis à l’EST et à l’ESS de prendre de la distance par rapport à leurs adversaires et de préserver les leaderships de leurs groupes respectifs en C1 africaine.
Et si les Etoilés se sont déplacés à Radès le moral au beau fixe après leur succès obtenu devant Al Hilal du Soudan, les «Sang et Or», eux, abordaient le classico également sur un succès en Champions League africaine, mais privés de l’un des piliers de l’attaque, Anice Badri, parti en Arabie Saoudite lundi.
Les regards étaient donc tournés hier vers son remplaçant, Bilel Ben Saha, dont le classico constituait l’opportunité qu’il devait saisir pour s’imposer au sein de l’effectif de Mouine Chaâbani.
Après des débuts plutôt timides, Bilel Ben Saha et les «Sang et or» accentuaient le rythme et, au fil des minutes, leurs actions devenaient de plus en plus concrètes, grâce notamment au remplaçant de Badri.
En effet, l’Algérien s’est distingué par ses coups francs directs bien bottés. Un premier coup franc tiré à la 22’ donnant lieu à un centrage pour El Houni qui reprit le ballon, mais son tir est repoussé par une défense étoilée bien en place.
Huit minutes après, Ben Saha est revenu à la charge et centra cette fois-ci pour Fousseny Coulibaly dont la reprise de la tête passa au-dessus de la transversale (30’).
Une minute plus tard, Khénissi se faufila sur la droite. Pour lui barrer la route, Bdiri n’a pas trouvé mieux que de le faucher à la limite de la zone des 16 mètres, ce qui lui a valu un avertissement et un coup franc en faveur de l’EST.
Le coup franc direct fut bien botté par Ben Saha dont le centrage millimétré permit à El Houni d’ouvrir la marque d’un tir à la fois puissant et cadré (32’).
Face à des Espérantistes mieux organisés et plus entreprenants, les défenseurs étoilés, à court d’idées, se sont montrés plutôt agressifs, ce qui a obligé Tessema à avertir également Ben Ouannès après avoir fauché Badrane.
Détermination et réalisme
A la mi-temps, le technicien étoilé a incorporé Hadj Hassen à la place de Gonzalez, histoire d’apporter plus de fraîcheur et une plus-value à l’animation offensive. Et l’attaque étoilée de mieux carburer. A la 50’, le coup franc direct tiré par Souleymane Coulibaly a été stoppé tout net par le portier espérantiste, Ben Chérifia.
Les Etoilés sont revenus à la charge quelques minutes plus tard et le coup franc direct de Ben Ouannès est dévié difficillement en corner par Ben Chérifia (64’).
Et alors qu’on croyait les Etoilés bien partis pour mener un pressing haut, c’était sans compter avec des Espérantistes plus déterminés que jamais, mais aussi réalistes à souhait.
Sans prendre des risques inutiles, les hommes de Mouine Chaâbani ont privilégié la carte de la prudence durant les vingt dernières minutes de la rencontre, tout en créant le danger quand l’occasion se présentait. Par ailleurs, la défense étoilée a eu droit à une grosse frayeur à la 79’ quand Bdiri dévia inextremis en corner un tir de Ben Guith.
Sept minutes plus tard, Ouattara, qui a fait son entrée au cours de la deuxième mi-temps, a tenté également sa chance, mais à l’instar de Ben Guith, il a vu son tir dévié en corner (86’). Les trois minutes du temps additionnel ne changèrent rien à la donne. Face à des Espérantistes plus entreprenants et mieux organisés, les Etoilés dont la défense s’est montrée fébrile par moments et dont l’attaque était à court d’arguments ont montré un visage catastrophique et concédé logiquement la défaite. La note aurait même pu être plus salée. Au coup de sifflet final, la raison du plus fort a fini donc par l’emporter.