Accueil Culture Entretien du lundi – Nejla Ben Abdallah (actrice) : «En tant que mère, je valorise énormément la paternité»

Entretien du lundi – Nejla Ben Abdallah (actrice) : «En tant que mère, je valorise énormément la paternité»


A l’affiche dans le film de Mehdi Barsaoui «Un fils», Najla Ben Abdallah est actuellement sur le tournage de la cinquième partie du feuilleton «Aouled Moufida» de Sami Fehri. Elle a bien voulu nous accorder cet entretien.


Vous êtes sur le tournage du cinquième épisode de «Aouled Moufida» dans le rôle de l’avocate…
En effet, sauf que le rôle a beaucoup évolué. C’est un rôle qui me plaît énormément et qui a pris de nouveaux axes. C’est aussi un rôle qui promet beaucoup de surprises.

Est-ce à dire qu’il y a quelque chose qui a changé dans l’écriture ?
Oui. Auparavant Sami Fehri écrivait dans la précipitation. Cette fois il a commencé à écrire beaucoup plus tôt, juste à la fin de Ramadan 2019. Ce qui lui a donné le temps de développer de nouvelles idées. Sans prétention aucune, je pense que «Aouled Moufida 5» va beaucoup plaire cette année.

Selon vous, pourquoi ce feuilleton a séduit le public…?
Parce que les gens se sont identifiés à la vague de violence dans laquelle nous avons vécu. Et nous sommes en train de vivre quelque chose de similaire actuellement… L’abandon scolaire qui conduit à la délinquance qui, dans une crise économique et sociale, mène à ce genre de situation.

Dans «Un fils» de Mehdi Barsaoui, vous êtes sortie de votre jeu ordinaire qu’on a vu dans «Thala mon amour», par exemple…
Oui, je le pense sincèrement… Dans les feuilletons j’essaie de convaincre les gens du mieux que je peux. De plus, dans un feuilleton, nous n’avons pas la marge pour nous éclater comme dans un film. Mais le déclic a commencé avec «Thala mon amour» de Mehdi Hmili qui m’a donné un rôle différent des rôles télévisés. Au cinéma, les personnages sont beaucoup plus réels. De plus, il y a un pont entre l’acteur et le personnage qui nous mène vers le spectateur tout en étant sincère et vrai. Donc, c’était le déclic et voici que le rôle que j’attendais depuis longtemps est arrivé avec le film «Un fils» de Mehdi Barsaoui. Auparavant, j’ai eu beaucoup de scénarios auxquels je ne pouvais pas m’identifier. Je suis quelqu’un qui juge le scénario dans sa globalité. Sont importants aussi la manière dont le réalisateur me parle de son projet et de ses personnages, comment il voit son film et comment il le conçoit. Tout ça est très important pour moi. Et Mehdi Barsaoui a réussi à me convaincre en y mettant tous ces ingrédients.

Avez-vous une préférence pour un scénario plutôt que pour un autre ?
Je cherche un beau scénario et pas seulement un bon scénario. Un film n’est pas un fait divers. C’est aussi une manière de raconter une histoire.
«Un fils» est un film qui valorise plutôt la paternité…
Je ne suis pas féministe à deux balles et je trouve extraordinaire qu’on valorise la paternité alors qu’on parle trop de maternité. La relation entre mes enfants et leur père est sacrée pour moi. C’est très important pour l’équilibre d’un enfant. Donc en tant que mère, je valorise énormément la paternité.

Vous vous êtes donnée à fond dans ce rôle parce que vous vous êtes retrouvée devant une star comme Sami Bouagila ou est-ce plutôt une question de direction?
La direction du réalisateur était excellente. D’ailleurs, j’ai été emballée par le rôle dès qu’il m’en a parlé. De plus, il y a une très grande complicité entre moi et Mehdi Barsaoui. Après, Sami Bouagila est arrivé et je me suis dit : voici une star qui vient de France et qui va nous faire plein de caprices. Mais la réalité était très différente. Sami Bouagila était quelqu’un d’extraordinaire et on est devenus très amis. Sur le plan professionnel et pendant le tournage, il était très généreux comme acteur. C’est cette complicité et c’est cette alchimie qui ont beaucoup donné à mon jeu.

On croit savoir qu’après «Un fils» vous êtes devenue ambassadrice du Centre national du don d’organe en Tunisie…
En effet, j’ai été contactée par le Centre national du don d’organe, pour véhiculer cette idée parmi les Tunisiens et sensibiliser à cette pratique qui n’est pas encore bien ancrée dans nos mentalités. On commence à travailler sur cette sensibilisation petit à petit.

Vous-même vous êtes donneuse d’organe ?
Oui, moi je suis donneuse d’organe et je suis favorable à cette pratique. Plusieurs de mes amis sont aussi des donneurs. « Un fils » m’a beaucoup aidé dans ce sens…

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