Avec une première partie consacrée aux musiques de films et une seconde au carnaval des animaux, l’Orchestre symphonique tunisien allie plaisir et éducation musicale. Un concert tous publics qui a enchanté petits et grands. D’autres rendez-vous sont prévus pour ce début de printemps.
Samedi dernier, le Théâtre de l’opéra était l’agréable écrin pour une magnifique prestation de l’Orchestre symphonique tunisien sous la direction du Maestro Chedi Garfi, la soirée était sous le signe du « Carnaval des animaux », une composition de Camille Saint-Saëns.
Avec l’entrée de Chedi Garfi sur la scène, l’orchestre se lève…Quelques instants après, le concert démarre par l’ouverture du «Mariage de Figaro» de Mozart, puis la « Serenade» d’Elgar, l’«Adagietto» de Mahler, la «Suite Saint-Paul» de Gustave Holst. Puis un moment fort apprécié par le public : les musiques de films, -«Cinéma paradiso» d’Ennio Morricone et «le mépris» de George Delarue.
La seconde partie du concert est entièrement consacrée à l’œuvre de Saint-Saëns. Il ne s’agit pas de musique sérieuse mais d’une parenthèse humoristique dans l’œuvre du compositeur. C’est une suite musicale en quatorze pièces que le compositeur a lui-même qualifiée de «fantaisie zoologique». Derrière la peinture animalière cocasse apparaît la satire des humains et de leurs travers, renforcée par quelques citations musicales humoristiques.
Sous la baguette de Chedi Garfi, nous avons assisté à une interprétation subtile avec une formation instrumentale composée de 2 pianos : Ahmad Abou Zahra et Nesrine Zemni, de violons, altos, violoncelles, contrebasses, flûte, 1 clarinette et xylophone.
Cette originale écriture en imitation de la nature nous entraîne dans une immersion dans ce monde bestiaire avec Marche royale du Lion, Poules et Coqs, Hémiones (ou Animaux véloces), Tortues, L’Eléphant, Kangourous, Aquarium, Personnages à longues oreilles (l’âne), Le Coucou au fond des bois, Volière, Fossiles, et cygne.
Les facéties du Carnaval des animaux (1886), et son côté caricatural sont construits avec dérision et humour et c’est en bon narrateur que Raja Farhat nous a raconté l’une de ces histoires qui nous ont marqués enfants et qui continuent de nous faire rêver au-delà des frontières des ans.
A chaque animal son instrument et ça rugit, ça caquette, ça galope, ça hennit, ça voltige… Le braiment de l’âne, la nage des anchois, la marche des tortues et l’élégance du signe évoquaient des images dans l’esprit du public, apportant bonne humeur et gaieté.
Les rendez-vous du Pôle musique et Formations symphoniques et de l’Orchestre symphonique tunisien se poursuivent ce samedi 29 février avec Ensemble de musique de chambre «Des Équilibres» qui, depuis sa fondation, nourrit l’ambition de proposer un vrai dialogue. C’est la violoniste Agnès Pyka qui donne l’impulsion, en 2006, pour cette réunion de musiciens venus d’horizons différents mais avec la même volonté de faire converser des esthétiques et des formes d’art diverses. L’Ensemble «Des Équilibres» est resté fidèle à cette vocation de défricheur de nouveaux territoires sans pour autant abandonner la tradition : depuis l’époque classique jusqu’à la création contemporaine, l’ensemble a abordé toutes les formes de musique de chambre mais toujours avec une prédilection pour les œuvres rares ou inédites.
Au programme de cette soirée : Duo pour violon et violoncelle en Ré majeur — Beethoven, Sonate pour violon et piano n°5, «Spring» — Beethoven et Quatuor en Sol mineur pour cordes et piano Opus 25 – Brahms.
Le samedi d’après ( le 7 mars) sera marqué par un concert Beethoven. Un concert de musique classique avec la participation de la violoniste Hélène Collerette et de la pianiste Elizabeth Sombart. Au programme : le Concerto pour violon et orchestre en Ré majeur (Beethoven), soliste Hélène Collerette et le Concerto N°4 pour piano et orchestre (Beethoven), soliste Elizabeth Sombart.