Kaies Zouaghi a lamentablement échoué à sa première sortie africaine à la tête de l’Etoile. Il doit penser sérieusement à revoir ses plans.
La défaite de l’Etoile du Sahel à Casablanca était attendue rien que pour avoir affronté son ancien coach, fraîchement débarqué de Sousse. Le pari des dirigeants du Wydad d’amener Juan Carlos Garrido pour contrecarrer la formation étoilée s’est avéré réussi.
En un match à la tête du Wydad, le technicien espagnol a anéanti tout ce qu’il a lui-même entrepris en quatre mois. Car si son parcours était en deçà des attentes en championnat, le technicien espagnol a rempli son contrat en Ligue des champions, qualifiant l’Etoile, première de son groupe, aux quarts de finale. C’est que Garrido connaît bien l’Afrique et il a réussi sur un terrain qu’il maîtrise parfaitement.
A notre humble avis, les dirigeants étoilés se sont précipités en limogeant le technicien espagnol. Il fallait le laisser continuer le travail qu’il a entamé et l’aider à s’adapter à la compétition nationale. Il fallait poursuivre le travail sur un objectif atteint. Maintenant, le mal est fait.
Hors sujet !
Samedi dernier, le nouveau coach étoilé a été purement et simplement dépassé par les évènements. A voir son regard figé, Kaies Zouaghi donnait la forte impression que, tout au long de la rencontre, il cherchait, en vain, à déchiffrer le jeu de Garrido. De plus, l’entraîneur étoilé a fait un choix qui a handicapé son équipe, celui de titulariser Omar Konaté dans l’axe central de la défense aux côtés de Saddem Ben Aziza, alors que les observateurs s’attendaient à ce que Zied Boughattas fasse son retour.
Le choix porté sur Konaté a non seulement déstabilisé le compartiment défensif, mais a été également à l’origine des deux buts du Wydad, ce qui d’ailleurs compliquera la tâche des Etoilés au match retour. Il faut dire aussi que le gardien Makrem Bediri n’a pas été à la hauteur non plus et qu’il est peut-être venu le temps qu’Aymen Mathlouthi revienne aux affaires, néanmoins à l’occasion de la manche retour de ces quarts de finale.
Mathlouthi n’est peut-être pas dans sa meilleure forme, mais lui, au moins, a l’expérience nécessaire pour diriger convenablement sa défense et éviter d’encaisser un but bête.
Il est temps aussi que Zied Boughattas fasse son retour. Il a plus d’expérience que le jeune Bahaeddine Sellami.
Bref, c’est une Etoile méconnaissable qu’on a vue à l’œuvre à Casablanca samedi dernier, à court d’arguments, voire hors du coup. Rien à voir avec l’Etoile qu’on a vue lors des deux dernières sorties en championnat contre l’USM et l’ESM.
Kaies Zouaghi doit revoir sa copie aussi bien défensivement qu’offensivement. Iheb Msakni et Yassine Chikhaoui doivent apporter un meilleur soutien à Karim Laaribi et Souleymane Coulibaly en phase offensive.
Le soutien du public
La grogne des supporters étoilés après la défaite de samedi dernier à Casablanca est compréhensible. Sauf que le temps n’est pas à la colère. Les autorités sécuritaires ont accordé à l’Etoile comme à l’Espérance, du reste, le quota maximal de supporters selon la capacité du Stade olympique de Radès, soit 55.000 places.
De ce fait, les supporters étoilés doivent se déplacer nombreux pour soutenir leur équipe fanion à Radès. A Kaies Zouaghi de revoir ses plans tactiques et à ses joueurs de s’appliquer sur le terrain. Rattraper le retard de deux buts n’est pas chose facile, mais pas impossible non plus. Il suffit d’y croire et de jouer libéré sans complexe et avec beaucoup de tact, notamment en défense où le moindre but encaissé coûterait l’élimination.
Maghzaoui
4 mars 2020 à 12:07
À titre personnel, je pense et à juste raison que le gardien de l’Étoile sportive du Sahel en est le responsable à 80 % de la défaite de son équipe, les 20 % restants sont destinés aux attaquants qui n’ont pas su concrétiser plusieurs véritables occasions de buts. J’ai relevé aussi, que le deuxième but de l’Étoile annulé pour un soit disant hors jeu, est un but valable.