Les deux clubs ont intérêt à mettre beaucoup de concentration et de tact de leur côté. Pas de pression inutile.
Ça chauffe trop avant les matches de l’EST et de l’ESS en quarts de Ligue des champions. Le public, surtout à travers ces fameux réseaux sociaux, met de l’huile sur le feu avant les matches devant Ezzamalek et le WAC. C’en est trop à notre avis, ce ne sont que des matches de football et quand on voit ce qui se passe dans le monde actuellement, on en déduit vite que c’est absurde de considérer ces deux matches comme étant des matches de vie ou de mort. Cela veut dire quoi ? Qu’on peut tout se permettre pour gagner ? Qu’on va mettre en péril la sécurité et la santé (coronavirus oblige) de tout un peuple pour deux simples matches de football ? Les deux représentants tunisiens ont intérêt à ne pas tomber dans cette spirale de tension et d’excitation que bon nombre de supporters, insoucieux et fanatiques, développent. Ce qui a fait mal à l’EST et à l’ESS à l’aller est, en partie, mental. Ils étaient accablés et en manque de lucidité pour gérer des situations clefs lors des deux matches. On a vu comment l’EST a mal terminé la partie après ce fameux second but et les contestations exagérées qui ont coûté l’expulsion d’un joueur et un penalty suite à une faute d’inattention. On a vu comment l’Etoile a traîné avec elle ses problèmes internes et ses insoutenables coulisses pour affronter un WAC dont les joueurs étaient largement plus zen et surtout plus lucides. A ce niveau de compétition, c’est le mental qui va faire la différence sur les plans individuel et collectif. Les deux entraîneurs, Chaâbani et Zouaghi, ex-joueurs de leurs clubs qui ont joué ce genre de matches africains, devaient être plus sobres et devaient faire en sorte de mieux préparer la copie du retour. Eux aussi étaient surchauffés et incapables de transmettre une dose de confiance et de patience à des joueurs en grande partie déconcertés, voire surexcités. Pour les matches de demain et de samedi, il faudra décompresser au maximum avant de parler tactique et stratégies de jeu. C’est la clef essentielle pour se faciliter la tâche et éviter d’être brouillon comme à l’aller. Les deux matches se ressemblent plus ou moins pour nos deux représentants tunisiens : ils doivent remonter le score de l’aller. Ça ne va pas être facile du tout d’autant que les joueurs d’Ezzamalek et du WAC sont assez costauds mentalement. Les Tunisiens doivent être plus lucides que leurs adversaires et ne pas céder aux tentations d’un public, en bonne partie non connaisseur et qui n’a rien de rationnel . C’est là toute la problématique de ces deux matches : comment en arriver avec des joueurs motivés et bien dans leurs têtes avant leurs jambes. Et cela c’est Chaâbani et Zouaghi qui doivent le réussir.