
Il ne sert à rien de prendre des décisions hâtives. Le président du club a tout le temps pour réfléchir et prendre les décisions en temps opportun. Pour le moment, il faut savoir laisser couler l’eau sous les ponts.
La vie est une succession de cycles. Le football ne déroge pas à cette règle. Sous d’autres cieux, les fins de cycle sont prises avec beaucoup de philosophie et de sang froid. C’est pourquoi il est plus facile de mettre des stratégies sur le long terme aux clubs européens que du côté de chez nous. Sous nos cieux, les responsables ont tendance à tendre un peu trop l’oreille aux supporters. Or, quand les supporters font la loi, ce n’est jamais bon pour la gestion d’un club de football. Les critiques et la colère du public doivent être prises en considération dans le sens où on doit prendre la mesure de la gravité d’une situation. Mais quand il faut prendre des décisions, c’est aux responsables du club de le faire. En cas de divergence des points de vue, c’est au président du club et à lui seul de trancher.
A l’Espérance de Tunis, le président du club a la réputation de trancher et d’assumer pleinement ses responsabilités tout en prenant en considération le travail accompli par ses entraîneurs, mais aussi la réaction du public.
Après le récent échec en Ligue des champions, Hamdi Meddeb a préféré prendre le temps de la réflexion. En aucun cas, le président de l’EST ne veut précipiter les choses. Par ailleurs, la semaine dernière n’était pas propice au changement au vu des engagements de l’équipe en Coupe de Tunisie. C’est pourquoi Hamdi Meddeb a gardé Mouine Chaâbani et son staff en attendant d’y voir plus clair.
Un entraîneur de carrure internationale
Pour une frange de supporters, mais aussi aux yeux de certains observateurs, l’Espérance de Tunis doit être dirigée par un entraîneur de carrure internationale de la trempe de Patrice Carteron. Le doyen des clubs tunisiens a les moyens de s’offrir un entraineur de carrure internationale qui a l’expérience de l’Afrique. Certains clubs qui ont des similitudes avec l’Espérance de Tunis le font déjà. Le Wydad de Casablanca vient de s’offrir les services de Juan Carlos Garrido après avoir remercié Sébastien Desabre.
Le Raja Casablanca était dirigé la saison dernière par Patrice Carteron qui est actuellement aux commandes du Zamalek.
Rien qu’avec ses entrées d’argent suite à ses consécrations aux deux dernières Ligues des champions et ses deux participations successives à la Coupe du monde des clubs, l’Espérance de Tunis peut s’offrir l’un des meilleurs entraîneurs qui opèrent sur la scène africaine.
Et si Badri et Belaili revenaient ?
Dans les coulisses du club, si le nom de José de Moraïs a circulé pour revenir aux affaires, on évoque également le retour éventuel de certains joueurs qui ont participé aux deux derniers sacres continentaux. Des joueurs qui ne trouvent pas leur bonheur dans leurs clubs actuels. Il y a d’abord Youssef Belaili qui ne se plait pas à Ahli-Djeddah. Anis Badri ne trouve pas non plus son compte à Ittihad FC où il n’est même pas un titulaire à part entière.
Un troisième joueur pourrait également faire son come-back au Parc B. Il s’agit d’Aymen Ben Mohamed qui évolue actuellement au Havre. Enfin, il n’est pas exclu de voir Saâd Bguir endosser de nouveau le maillot «sang et or».
Après le sacre de 2011, Hamdi Meddeb n’a pas hésité à récupérer Yannick N’Djeng et Oussama Darraji. Récupérer des joueurs qui ont fait leur preuve en remportant entre autres la Ligue des champions n’est pas une mauvaise idée à condition que les joueurs en question soient aussi performants à leur retour, non pas comme c’était le cas avec Michael Eneramo dont le retour au Parc B était un fiasco.
Bref, un grand ménage est attendu au prochain mercato estival. Cela touchera forcément l’effectif et fort probablement le staff technique. Car, à l’Espérance, les ambitions sont désormais plus grandes. Il ne suffit plus de remporter la Ligue des champions. L’Espérance de Tunis se doit de réussir sa prochaine participation à la Coupe du monde des clubs. Ce qu’attendent les supporters et même les observateurs, c’est de faire mieux qu’une cinquième place au classement mondial et, surtout, réussir les matches d’ouverture de cette joute.
Il est temps que l’Espérance passe à un palier supérieur. Pour ce faire, la mise en marche du nouveau cycle doit se faire sur une stratégie claire et bien réfléchie.