Corona oblige, il y a donc pause un peu partout. Dans les arts et spectacles, a fortiori.
Les pertes vont peser, rien à dire. Mais, en y songeant bien, à quelque chose, parfois, «malheur est bon».
L’idée est que l’on peut mettre à profit «le temps de crise» en réfléchissant à des solutions pour demain.
Qui plus est, un gouvernement vient de prendre place. Des politiques nouvelles se profilent. Les loisirs et la culture en ont le plus besoin.
Nos sports, par exemple, manquent d’infrastructures de base. Comment y pourvoir alors que l’Etat pourvoyeur est à court de moyens ? En imaginant, ne serait-ce, d’autres ressources, d’autres modes de financement. En motivant davantage le sponsoring et le mécénat. Des exploits tels que ceux de nos sports individuels à travers le monde y invitent. Malheureusement encore, en vain.
Quelques mois nous séparent des JO ; pourquoi ne pas utiliser l’interruption qui se présente à nous, pour mettre sérieusement (enfin) en débat, la question de la hiérarchie des sports dans notre pays? Pourquoi préférons-nous le football aux sports individuels en dépit des résultats? Pourquoi ne pas mettre en bon ordre nos stratégies de compétition? Pourquoi pas, dans «l’interstice», dès maintenant ?
La culture, elle, n’eut pas mieux trouvé. A l’entame d’un mandat dont on attend beaucoup, principalement des réformes et une politique générale de l’éducation et de la pratique artistique, elle semble, pour l’heure, comme acculée au «repos». Au ministère, on ne sait, au juste. Mais côté com, rien. Pas de sujets culturels à la télé ou à la radio. Pas les sujets de l’heure en tout cas. La nouvelle ministre ne figure pas non plus sur les plateaux. Plutôt dommage. Il y a des priorités, des urgences, les théâtres ferment, soit, mais le discours culturel demeure. Avec ou sans corona.