Accueil Sport En marge du match asm-espérance (0-2) : Le métier des «Sang et Or»

En marge du match asm-espérance (0-2) : Le métier des «Sang et Or»


L’ASMarsa n’a qu’à s’en prendre à elle-même en ratant le coche devant l’Espérance à cause de sa domination stérile. De son côté, l’Espérance s’est tirée d’affaire grâce à son expérience et son réalisme.


Faute de consécrations internationales pour le compte de la saison 2019-2020, l’Espérance Sportive de Tunis n’a, désormais, d’yeux que pour les deux titres locaux (championnat et coupe) pour sauver la face.
Et après s’être adjugé une belle échappée en championnat avec ses dix longueurs d’avance sur son poursuivant immédiat le CSS, l’Espérance se focalise corps et âme sur dame coupe, et ce, en vue de remporter le doublé.

Mais pour y parvenir, il va falloir sortir indemne de la rude concurrence avec le CSS, l’ESS, l’USM et les autres qui, eux aussi, convoitent la coupe pour sauver leur saison.
Pour le moment, l’Espérance n’y est pas allée par quatre chemins avant-hier à La Marsa où elle a battu l’Avenir Sportif de La Marsa sur le score de deux buts à zéro dans le cadre des huitièmes de finale.

Le réalisme de l’Espérance
Il peut venir à l’esprit de tous ceux qui n’ont pas vu ce match que l’Espérance n’a pas trouvé de résistance de la part des banlieusards et que sa tâche n’était pas compliquée.
Eh bien, ce ne fut pas du tout le cas car le score ne reflète guère la réalité et la tournure de ce duel classique entre deux équipes réputées pour leur notoriété historique en coupe de Tunisie. D’une part, l’Espérance qui détient le record absolu avec les quinze coupes remportées déjà dont la dernière remonte à 2016.

Et d’autre part, l’«Avenir» qui a connu de belles consécrations en remportant haut la main la coupe à cinq reprises (1961, 1977, 1984, 1990 et 1994), tout en ratant huit autres finales (1965,1966, 1970, 1973, 1983, 1987,1993 et 2013).
En spécialistes toujours respectés, les Marsois ont donné une bonne réplique avant-hier aux «Sang et Or» qui ont vraiment souffert avant de décrocher leur visa pour les quarts de finale.

Pour bien dépeindre les péripéties de la rencontre, il y a lieu de souligner que les locaux ont créé un tas d’occasions que les attaquants Youssef Mahjoubi et Hassène Chaouachi, plus particulièrement, ont lamentablement dilapidées tout au long du match. En revanche, les «Sang et Or» qui sont rompus aux grands rendez-vous ont été beaucoup plus réalistes en profitant à 100% des deux occasions «orphelines» qui s’étaient présentées à eux.

D’abord sur un penalty transformé avec succès (30’) par l’Algérien Abderraouf Benguith suite à une main «provoquée» par le lutin Hamdou El Houni. Ensuite sur un second but marqué par le même Benguith (90’) suite à un bel assist, toujours, de Hamdou El Houni. Le paradoxe, c’est que ce deuxième but fut marqué, alors que les attaquants marsois étaient à leur énième tentative vaine d’égaliser.

L’Espérance n’était pas bien outillée pour asseoir sa domination habituelle au milieu de terrain et en attaque. Il faut dire que les absences (en majorité injustifiées) de Kwamé, Coulibaly, Derbali, Ouattara et Ben Choug (en particulier) étaient fortement ressenties dans le rendement général de l’équipe de Bab Souika qui était loin de ses marques habituelles. Chose qui a laissé libre cours à l’initiative «inféconde» des Marsois.
Bref, malgré la victoire, Mouîne Chaâbani aura encore beaucoup à faire avant de prouver que son équipe n’est plus sous l’emprise de la déception et des séquelles de l’amère élimination en Ligue des champions.

 

A. BACCAR
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