Jeudi soir, la directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alia, a indiqué que les analyses effectuées, post-mortem, sur la dépouille de la dame décédée démontrent que c’est à la suite d’une contamination au Covid-19. Les conditions d’enterrement de la première victime du coronavirus sont censées se dérouler dans des conditions très strictes. Des équipes de santé se chargeront du service funèbre et de l’inhumation.
Avec plus de 54 cas avérés et à voir le rythme exponentiel des contaminations, le nombre de décès est appelé à se multiplier. A cet effet, une campagne de sensibilisation sur le déroulement des funérailles des personnes mortes des suites d’une contamination au virus, avec des explications claires et des consignes strictes, devrait être menée pour préparer les Tunisiens à accepter les restrictions que commande cette situation malgré l’importance du deuil pour les familles, les parents et les amis des défunts.
Certes, il est difficile pour les familles, déjà affligées par la perte d’un être cher, d’accepter que le disparu soit inhumé sans le voir et sans pouvoir procéder aux rituels convenus, comme la toilette, la prière ou le regroupement pour le recueillement.
Aussi, la levée du corps par des équipes de la santé, qui sera placé dans une housse mortuaire et ne pourra plus être ouverte jusqu’à l’inhumation du défunt avec la présence d’un seul membre de sa famille, est-elle une mesure douloureuse mais indispensable pour préserver la vie. Il faut aussi un soutien psychologique aux parents proches de chaque victime du Covid-19. Le moment de la séparation dans des conditions normales sont déjà difficiles, que dire de la disparition d’êtres chers de façon brusque et brutale et sans même jeter un dernier regard sur eux ?