L’équipe du festival Gabès Cinéma Fen a décidé de transformer sa deuxième édition en une édition numérique organisée du 03 au 11 avril 2020 sous le slogan «Chouf Online». Nous avons eu cet entretien avec son directeur artistique.
En raison de l’épidémie du coronavirus, plusieurs manifestations ont été soit annulées, soit reportées, qu’en est-il du Festival Gabès Cinéma Fen ?
Il y a eu une première programmation avec ses différentes sections, mais avec l’apparition du virus Corona, il a fallu s’adapter. L’équipe du festival a dû faire des choix et unanimement nous nous sommes mis d’accord de ne pas reporter le festival. C’est ainsi que nous avons décidé de maintenir le festival en ligne pour cette session. Ce choix a eu une incidence sur la programmation parce qu’il y a des réalisateurs réticents qui ne voulaient pas projeter leur film en ligne, même si on leur a donné toutes les garanties pour la sécurité de leurs œuvres. Mais il y a aussi des réalisateurs qui ont un parti pris artistique et qui refusent que le premier contact du public avec leurs films soit sur internet. Ce qui est bien, c’est qu’on a gardé presque 60% de la programmation .Cela dit, nous avons tenu à ce que ce festival garde son identité aussi bien sur le plan artistique que sur le plan des problématiques traitées par les films. On a essayé de s’adapter dans la mesure du possible à ce contexte.
Quelles sont les nouveautés du festival «Gabès Cinéma Fen» ?
Le festival a sa propre identité et depuis sa création, il est axé sur le digital et les nouvelles technologies. Ainsi, nous avons voulu innover et être le premier festival en Tunisie à adapter ce format en ligne. Sur un autre plan, nous avons fusionné le documentaire et le long métrage au sein de la même compétition. Nous avons également gardé les courts métrages qui sont au nombre de cinq.
Dans la section cinéma du monde, il y a 12 films. Notons que dans la compétition officielle, il y a 8 films qui seront projetés pour la première fois en Tunisie et que dans la section cinéma du monde, il y a 6 films en première tunisienne Ce qui est nouveau cette année, c’est aussi la section «Ciné terre» et qui renvoie à la situation de Gabès qui s’inscrit dans la problématique de l’écologie.
Cette section sera aussi pour le festival un espace de débat autour des problèmes environnementaux.
Sur le plan technique, le festival est-il prêt à assurer cette session numérique ?
Nous avons un partenariat avec la plateforme tunisienne Artify, les orientations du festival étant de faire toujours des partenariats avec des entreprises tunisiennes. Ainsi, nous sommes contents de collaborer avec cette plateforme VOD gérée par de jeunes Tunisiens. Ce sont eux qui vont assurer cette mission, nous leur faisons confiance et ils ont fait leurs preuves.