Les unités sécuritaires à Bizerte ont utilisé, mardi, du gaz lacrymogène pour disperser un groupe d’habitants qui se sont rassemblés près du cimetière de la cité El-Jala pour s’opposer à l’enterrement d’une femme (76 ans) morte du covid-19, lundi, à l’hôpital universitaire Habib Bougatfa de Bizerte, a indiqué une source sécuritaire.
Selon la même source, les autorités régionales de la santé et les forces de sécurité avaient tenté, durant 3 heures, de rassurer les habitants que l’enterrement sera mené conformément aux mesures préventives établies mais en vain, ajoutant que certains ont même lancé les équipes sanitaires par des pierres ce qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre pour permettre de terminer l’opération d’enterrement de la défunte.
Le protocole sanitaire suivi dans les cas de décès de personnes contaminées a été appliqué dont notamment l’enterrement du corps dans une fosse de 3 mètres de profondeur et l’utilisation de produits de désinfection, a fait savoir à l’agence TAP Mekki Chakroun, membre du conseil municipal de Bizerte.
De son côté, Jamel Eddine Saidani, directeur régional de la santé à Bizerte, a précisé que le choix du cimetière à la cité El-Jala était basé sur l’emplacement du cimetière situé pas loin de l’hôpital où la défunte a perdu la vie, soulignant que plusieurs composantes de la société avaient rejeté cet incident qui ne respecte pas les valeurs humaines, religieuses et réglementaires.