
Le ministre des Affaires étrangères Noureddine Erray a indiqué, jeudi, que la cadence des opérations de rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger suite à la fermeture des frontières terrestre et maritime a été lente pour des raisons logistiques.
Une lenteur due à l’impératif de préparer les lieux d’accueil où demeureront les ressortissants Tunisiens de retour au pays pendant la période de confinement sanitaire, a expliqué le ministre, faisant part de l’avancement de l’opération qui devra se poursuivre jusqu’à ce qu’ils soient tous rapatriés.
S’exprimant au cours d’une séance de dialogue au parlement, Noureddine Erray a ajouté que le processus de rapatriement n’a pas été « une tâche aisée » et a nécessité des équipes en termes de sécurité, de santé et d’alimentation, ainsi que des volontaires pour fournir des prestations de services pendant une quinzaine de jours.
La Tunisie, a-t-il assuré, était parmi les rares pays à prendre la décision garantissant le retour de ses ressortissants au pays, en considérant que c’est un devoir national. Mais, elle a rencontré des difficultés logistiques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Selon lui, cette opération était compliquée en raison des mesures de confinement généralisé appliquées par tous les pays.
Tout en admettant qu’il y a eu des lacunes, le ministre des Affaires étrangères a relevé que son département a tout mis en œuvre à travers les missions diplomatiques pour faciliter le rapatriement des Tunisiens, en particulier ceux qui se trouvent dans des contrées lointaines.
« Comme la représentation diplomatique tunisienne est réduite dans les pays africains et asiatiques, des consuls honoraires et des représentants de la société civile, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, sont intervenus pour trouver des solutions », a expliqué le ministre.
Et d’ajouter que la priorité a été donnée aux cas urgents et en lien avec des situations sécuritaires et sanitaires, affirmant que les opérations de rapatriement se poursuivront.
Noureddine Erray a fait valoir dans ce sens qu’une commission gouvernementale représentant les différents ministères (Affaires étrangères, Transport, Intérieur, Santé, Enseignement supérieur et Tourisme) est chargée du processus de rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger.
Le département des Affaires étrangères, a-t-il ajouté, a mis en place une cellule centrale et des cellules au sein des représentations diplomatiques pour être en contact avec les Tunisiens à l’étranger et établir les listes de ceux qui demandent à regagner le pays et déterminer leurs besoins.
Au début de la séance de dialogue, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Rached Ghannouchi a indiqué que cette séance organisée par la cellule de crise au sein du parlement pour l’examen des conséquences de la pandémie du Covid-19, revêt une importance particulière en lien avec les droits et les libertés garanties par la Constitution tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Il a souligné la nécessité de conjuguer les efforts aux niveaux législatif et exécutif et d’œuvrer ensemble à résoudre les problèmes des Tunisiens bloqués à l’étranger, saluant l’action des représentations diplomatiques pour faciliter le contact avec la communauté tunisienne à l’étranger et leur fournir toutes les informations et les services dont ils ont besoin.