En l’absence de mesures concrètes de la part des autorités de tutelle, ce sont les partenaires sociaux qui ont investi l’espace laissé libre. En effet, le ministère de l’Education attend le feu vert du Conseil de sécurité nationale pour appliquer le scénario adéquat à la situation issue de la crise du Covid-19. C’est, aujourd’hui, mercredi 29 avril, que le ministre de l’Education tiendra un point de presse pour exposer les mesures que l’on sera appelé à mettre en œuvre pour clore une année scolaire fortement mouvementée.
Le ministère de l’Education devra tenir compte des éventuelles dispositions qui seront annoncées concernant le déconfinement ciblé qui est prévu à partir du 4 mai. Il est vrai que les syndicats, qui se sont réunis le 27 avril, ont laissé entendre qu’il y aurait un accord préliminaire sur les grandes échéances et sur les étapes qui restent.
Pour eux, il est d’ores et déjà acquis que l’année scolaire est définitivement terminée pour tous les niveaux d’enseignement à l’exception de ceux qui attendent de subir les examens nationaux. En tête des préoccupations, il y a les mesures à appliquer pour le Bac. Sur ce chapitre, on prévoit la reprise des cours pour les classes terminales pour une durée d’un mois (du 27 mai au 27 juin). Il sera ainsi question de permettre aux futurs candidats de parachever les programmes officiels. De ce fait, ils devraient passer les épreuves de cet examen national durant la période allant du 8 au 15 juillet 2020. Car, faut-il le rappeler, les sujets, élaborés depuis longtemps, porteront sur la totalité des contenus prévus officiellement.
Par contre, on se contenterait (selon les syndicats) des contenus des premier et deuxième trimestres pour le concours d’admission dans les collèges (6e) et pour le concours d’admission dans les lycées pilotes (9e). C’est ainsi que les dates retenues pour passer ces deux concours sont, en principe, les 29 et 30 juin pour les élèves de Neuvième et les 2 et 3 juillet pour les élèves de Sixième.
Et pour résoudre la question des autres niveaux, la solution qui serait adoptée concerne la comptabilisation des moyennes obtenues au cours du premier et du deuxième trimestre. Le passage d’un niveau à un autre se ferait, donc, sur cette base.
Selon les mêmes sources syndicales, aucune solution n’a été trouvée en rapport avec le démarrage de la prochaine année scolaire. Toutefois, on n’exclut pas une rentrée dès le premier septembre 2020 au lieu de la mi-septembre.
Sur ce plan, les responsables syndicaux, qui ont étudié toutes les éventualités en concertation avec le ministère de l’Education, pourraient, éventuellement, « sacrifier » les petites vacances d’une semaine au cours du premier trimestre et celles du second semestre.
L’essentiel étant de rattraper les cours perdus au cours de cette année. Dans ce cas, il serait nécessaire de consacrer une période pour terminer les programmes de cette année avant d’entamer ceux du niveau supérieur. Ou, à tout le moins, organiser des séances de consolidation pour une période déterminée.
Pour une fois, aussi, les syndicats devraient avoir le courage de mener, véritablement, la prochaine année à son terme. Ils l’affirment, eux-mêmes, l’année scolaire pourrait commencer dès le début du mois de septembre et s’achever comme, il se doit, le 30 juin 2021.
Il faut signaler, par ailleurs, que certaines fédérations avaient affirmé leur refus de reprendre les cours car elles estiment que les conditions de sécurité ne sont pas réunies tant pour le personnel enseignant que pour les élèves et le reste de la famille de l’éducation. Pour le déroulement des examens nationaux, elles exigent, également, des mesures drastiques pour préserver les candidats et toutes les parties impliquées dans l’opération.
Pour ce faire, il faudrait mettre à la disposition de tout le monde des masques et du gel hydroalcoolique, tout en procédant à la désinfection de l’espace scolaire et en réduisant le nombre de candidats dans les salles d’examen.
Mais malgré toute cette bonne volonté de la part des uns et des autres, rien n’est donné. Personne, en effet, ne sait si on va parvenir à trouver une solution à ce virus et l’éradiquer pour que la vie reprenne ses droits. En somme, on ne peut qu’élaborer des programmes en attendant le moment propice pour pouvoir les mettre en œuvre.
A.C.