On reprend, on ne reprend pas ? Telle est encore la question floue et sans réponse directe et convaincante. Entre un Wadii Al Jarri qui fait tout pour imposer la reprise du championnat et des clubs (à leur tête le CSChebba) qui disent non, le sort de la reprise reste indéterminé. D’abord, c’est une décision dépendante de maints facteurs, en premier lieu de l’aval du gouvernement. De deux, on n’a pas répondu à une autre question aussi importante : quand est-ce qu’on peut (et non on va) reprendre ? La logistique et le plan opérationnel de cette reprise sont jusque-là un gros point d’interrogation. Personne ne peut dire comment et quand on pourra reprendre avec les moindres risques. Et c’est pourquoi ce plan proposé par la FTF, aussi riche en détails et en mesures interdépendantes, n’a pas convaincu les clubs. Non seulement Chebba, mais aussi l’ESS, le CSS, l’ESMétlaoui encore très froids à une telle reprise. Et cela démontre bien que la réflexion autour de la reprise du championnat a manqué du plus important : le réalisme des idées et la collaboration. D’où des conflits « collatéraux » qui ressurgissent en marge de cette tentative pas très pratique de reprendre le championnat. Des conflits qui risquent de se propager encore avec le niet catégorique des clubs protestataires. Et ça ne va pas être de simples conflits sur ce sujet, mais également sur d’autres dossiers anciens. Essentiellement les subventions, l’infrastructure, les décisions fédérales, l’arbitrage… Bref, on va encore voir des scènes houleuses, et parfois un bras de fer « silencieux » et dans les coulisses. Ce sont des conflits qui peuvent être tout simplement personnels. Autant ça peut nuire, autant ça peut témoigner d’une « vitalité » au sein des clubs. Dans ce cas, ces conflits « collatéraux » montrent bien qu’il y a une résistance au tempo solitaire du président de la FTF. Et que sur ce championnat, les clubs, premiers concernés par la reprise et qu’on accuse de « loyauté excessive » au président de la FTF, sont, en partie, tenaces. En tout cas, et dans ce flou théâtral, on a intérêt à atténuer les conflits, à mettre fin à cette tension de plus en plus grandissante entre certains clubs et le président de la FTF. Ceci pour le bien de tout le monde. Et si on peut admettre un niveau « raisonnable » de conflits, qu’il soit maîtrisé. Et qu’on trouve un plan de reprise plus facile à mettre en application, et surtout qui engage tout le monde. Sinon, on en restera à la case départ.