Le secteur du tourisme broie du noir. Jamais il n’a été autant ébranlé par une crise d’une telle ampleur que celle de la pandémie de coronavirus qui a provoqué une paralysie à l’échelle planétaire. Et de tous les principaux secteurs de l’économie, c’est le tourisme qui est le plus durement touché. Hôteliers, agents de voyages, restaurateurs et guides sont livrés à leur sort. Ils ne pourront pas tenir plus longtemps. Des milliers de postes d’emploi vont disparaître.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le commissaire européen Thierry Breton a préconisé que 25 % de tous les fonds d’urgence soient utilisés pour aider le tourisme. Le besoin de consacrer un tel montant pour sauver ce secteur sinistré traduit ainsi l’impact que la pandémie a eu sur le tourisme. En Tunisie, le secteur a besoin d’un soutien clair et immédiat. Des mesures spécifiques doivent être prises pour que le secteur puisse induire des changements positifs. Certes, sur fond de paroles positives, quelques signes indiquent enfin que le gouvernement a l’intention d’agir. Il n’empêche, l’action se fait lente, très lente. Et elle cible la période post-confinement.
C’est quelque chose d’important. Car la réponse du secteur du tourisme doit être mesurée et cohérente, proportionnée à la menace pour la santé publique et fondée sur l’évaluation des risques locaux, avec la participation de chaque maillon de la chaîne de valeur du tourisme – organismes publics, entreprises privées et touristes – conformément aux orientations et aux recommandations générales de l’OMS. Mais les temps sont déjà très durs et on ne sait pas combien d’entreprises touristiques vont disparaître avant la fin de la pandémie. Déjà, les agences de voyages, ces entreprises à petite taille, sont les premiers à se trouver dans l’oeil du cyclone. Avec un peu plus de 300 millions de dinars de pertes, plus de 20.000 emplois directs sont menacés. Ces vendeurs de rêves risquent de mettre la clé sous le paillasson si des mesures urgentes ne sont pas prises. Sans les agents de voyages, la machine du tourisme sera enrayée. Notre destination en souffrira énormément.
Mais les dégâts ne se limiteront pas à l’aspect économique, car le tourisme est bien plus qu’une activité de loisir. Il permet à des milliers de personnes opérant dans le secteur informel de vivre. Ils ne gagnent pas uniquement un salaire, mais aussi la dignité et l’égalité. Et c’est pour eux aussi qu’il faut sauver le tourisme qui est en danger en ce moment
Tontonfrance
8 mai 2020 à 16:04
Des hôteliers qui interdisent â leurs concitoyens l’accès à leurs établissements alors que la plage est un domaine public et leurs clients consomment des produits aux frais de la caisse de compensation
Maghzaoui
9 mai 2020 à 21:28
C’est peut être l’occasion ou jamais pour se lancer dans l’industrialisation massive du pays. La Tunisie ne peut pas compter uniquement sur l’entrée des devises venant du tourisme, il suffit d’un fou de dieu commet un acte de terrorisme et immédiatement la peur s’installe chez les Européens et le secteur touristique subira la loi de la crainte, et la peur des étrangers à visiter la Tunisie, non plus sur les exportations genre Harissa, des dattes, ou l’huile d’olive, en claire il faut ouvrir d’autres cieux à l’horizon des prochaines années.
À noter aussi, que les importations de la Tunisie sont constamment en augmentation et il faudrait que le gouvernement révise sa liste des produits importés qui ne sont pas nécessaires à la vie de tous les jours dans le pays.
Une troisième remarque importante, concernant les Tunisiens qui travaillent dans les quatre coins du monde, il vont aussi subir les effets négatifs du coronavirus et beaucoup d’entre eux vont se trouver sans emploi par conséquent, ils ne vont pas pouvoir envoyer l’argent ou tout simplement investir. Pour conclure, je souhaite que nos dirigeants comprendront enfin que le marché Africain est un grande aubaine pour une Tunisie industrialisée le plus rapidement possible, mieux vaudra pour nous tous , je pense très sincèrement à d’autres issus que de s’agripper uniquement aux tourismes.