Les efforts déployés par les services de la Protection civile ont permis d’épargner l’unité de production et la partie réservée à l’administration de l’usine, selon la déclaration du porte-parole de la Protection civile, le colonel-major Moez Triaâ, à notre journal. Seuls les deux dépôts de stockage ont été ravagés. La persistance du vent fort a contribué à la propagation des flammes.
Il fallait déployer de gros moyens pour venir à bout de l’incendie qui s’est déclaré dans l’après-midi de ce jeudi dans une usine de papier hygiénique dans la zone industrielle d’Enfidha à Sousse. L’Office national de la protection civile a eu recours à deux drones connectés au centre de pilotage mobile pour localiser l’incendie et identifier les points dangereux, a fait savoir dans un communiqué le ministère de l’Intérieur.
Deux drones et 12 camions-citernes à la rescousse
Tous les moyens matériels et humains ont été déployés par les différents services de l’Office de la protection civile relevant du département de l’Intérieur pour circonscrire l’incendie. Au départ, trois camions-citernes ont été dépêchés sur les lieux par la direction régionale de la Protection civile de Sousse, mais en raison de l’ampleur de l’incendie, il était nécessaire d’envoyer plus de renforts. C’est ainsi que d’autres camions-citernes relevant des directions régionales de Nabeul, Kairouan, Monastir, Zaghouan, Mahdia, Tunis, Ben Arous, de l’Unité spéciale, de l’aéroport international d’Enfidha ainsi que de la direction des forêts ont été dépêchés sur les lieux, selon le ministère de l’Intérieur. Il fallait à tout prix éviter la propagation du feu au voisinage et limiter les dégâts.
Contacté à cet effet, le porte-parole de la protection civile, le colonel-major Moez Triaâ, nous a expliqué que «les efforts déployés par les services de la Protection civile ont permis d’épargner l’unité de production et la partie réservée à l’administration de l’usine. Seuls les deux dépôts de stockage ont été ravagés par l’incendie. La persistance du vent fort a contribué à la propagation des flammes», souligne-t-il.
«Cet incident n’a entraîné que des dégâts matériels et aucune victime ou blessé grave ne sont à déplorer. Deux de nos agents ont été hospitalisés suite à l’inhalation de fumée mais leur état de santé ne présente aucun danger. Les causes de l’incendie ne sont pas toujours connues pour le moment, mais une information judiciaire a été déjà ouverte par le tribunal de première instance de Sousse 2 à cet effet», indique Moez Triaâ.
D’après une source sécuritaire, il est bien difficile que l’origine de l’incendie soit criminelle. Le propriétaire de l’usine jouit d’une très grande popularité auprès des fonctionnaires. Il se pourrait que l’incendie se soit déclenché sous l’effet de la hausse de la température. Le vent fort qui a soufflé a compliqué la tâche des pompiers accourus sur les lieux, ajoute la même source.
D’autres unités industrielles touchées
Pour sa part, la gouverneure de Sousse et présidente de la commission régionale de lutte, de prévention contre les catastrophes et de l’organisation des secours, Raja Trabelsi, a indiqué à la TAP que l’incendie s’est propagé à d’autres unités industrielles limitrophes. Et d’ajouter qu’un avion militaire et des drones ont appuyé les efforts des unités de la Protection civile pour maîtriser le feu et éviter sa propagation aux quartiers résidentiels limitrophes de la zone industrielle.
Selon la déclaration de Raja Trabelsi, les unités de la Protection civile ont réussi dans un premier temps à circonscrire l’incendie, sauf qu’un changement dans la direction du vent a attisé le feu, entravant ainsi les efforts des unités de la protection civile.
Circonscrire le feu… les rumeurs aussi !
Œuvrant à circonscrire l’incendie, le ministère de l’Intérieur s’est trouvé dans la soirée de ce jeudi acculé à circonscrire aussi les rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Des rumeurs qui se sont malheureusement propagées comme une traîne de poudre et dont l’impact est encore plus grave concernant la menace qui pèse sur le voisinage.
Un communiqué du département de l’Intérieur est venu dans la soirée de ce jeudi mettre terme à ces rumeurs, précisant que les pompiers ont réussi à empêcher la propagation des flammes, ce qui signifie que le voisinage était bien sécurisé.
D’autres mauvaises langues n’ont pas hésité à se poser des questions pas catholiques autour des incendies enregistrés ces derniers mois à Souk Sidi Sridek à El Hafsia le 13 mai, à la forêt de Dar Chichou, dans la délégation d’El Haouaria un jour avant, à l’usine d’ammonitrate du Groupe chimique tunisien (GCT) en mars et dont les causes sont restées inconnues, et enfin dans un marché de fripe au quartier populaire appelé Bou Mya à Khaznadar (Bardo) au début du même mois. Une rumeur est de nature incontrôlée et incontrôlable. Elle se substitue à la vérité. Place donc à une communication efficiente et transparente.