Les ouvriers de chantiers ont tenu depuis 2011 des sit-in réguliers, à cause de la précarité de leur situation professionnelle et sociale. Désespérés, certains d’entre eux auraient même des pensées suicidaires !
Se trouvant dans une situation précaire depuis 2011, plus de 30 mille agents relevant de différents établissements publics des quatre coins de la Tunisie ont revendiqué la régularisation de leur situation en faisant entendre leur voix, mais en vain.
Une atmosphère tendue règne depuis qu’ils ont annoncé plusieurs jours de colère. Les protestataires ont rappelé la situation difficile de milliers de familles à leurs charges, soulignant l’impératif de régulariser leurs situations loin des tiraillements, conflits et querelles politiques. Les rêves de ces ouvriers, qui ne bénéficient ni de contrat ni de couverture sociale, se sont évaporés et leur situation a empiré. Avec un salaire moyen de 400 dinars par mois, ils ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins familiaux. Dans ce contexte, Ali Omar, un des ouvriers de chantier à Metlaoui, a souligné : « Nous revendiquons notre droit à une couverture sociale à l’assurance maladie et aux congés annuels ». Il appelle à la régularisation de sa situation, l’application de l’accord signé entre le gouvernement et l’Ugtt sous l’égide de l’Organisation internationale du travail et qui stipule un travail digne et durable pour les divers ouvriers de chantiers.
Les sit-inneurs ne lâcheront pas prise
Aujourd’hui, les sit-inneurs des chantiers menacent d’escalade au cas où leurs revendications ne seraient pas prises au sérieux. Ils ont affirmé de poursuivre leur mouvement de protestation si le gouvernement ne trouve pas de solutions à leurs problèmes. Il faut dire que 10 années de révolution et de transition démocratique n’ont pas encore porté les fruits tant espérés. De ce fait, Ali Mchaiki, originaire de Rdayef et chauffeur d’un camion-tasseur, a lancé un cri de détresse: « Notre situation est restée floue. Jusqu’a quand va-t-on attendre ? ». En effet, la situation des ouvriers des chantiers s’avère de plus en plus compliquée avec le temps. Toutes les promesses des gouvernements qui se sont succédé n’ont pas été réalisées.
« Sur le terrain, les ouvriers des chantiers s’acquittent de leur devoir convenablement. Ils relèvent de différents ministères, mais réellement leur situation est restée ambiguë : pas de congé, pas de couverture sociale…».
De ce fait, ils sollicitent l’intervention du gouvernement pour régler au plus vite leur situation et concrétiser l’accord du 28 décembre 2018.
En attendant, « pauvreté et précarité sont notre pain quotidien », a-t-il conclu.