crédit photo : © Abdelfattah BELAÏD
Malgré les effets insoupçonnés d’une récession économique qui pousse bien des consommateurs à réviser leur budget et à resserrer les cordons de leur bourse où les plus touchés par la crise devraient faire une croix sur les loisirs, un grand nombre de citoyens a profité de la troisième phase du déconfinement qui signe le retour à la vie normale, bien que l’observation des consignes sanitaires soit de mise.
On les a vus hier déambuler, sacs à la main, le long de l’avenue Bourguiba, dans les grandes surfaces et ailleurs, s’adonnant à toutes sortes d’achats, faisant la queue devant les pâtisseries, les boulangeries et même les pharmacies. Ils emporteront dans leurs emplettes leur précieux butin qu’ils prendront un plaisir énorme à dilapider le temps d’une soirée.
Les terrasses des cafés et des salons de thé ont été prises d’assaut. Les fast-foods ont repris du service et le son des fourchettes égaye de nouveau les restaurants.
En effet, les Tunisiens respirent de nouveau l’air frais à pleins poumons, font du jogging, se rendent aux mosquées, visitent leurs familles et se déplacent entre les régions. Tourtereaux, amoureux, fiancés ou simplement amis, les cœurs battant la chamade et les âmes vibrant ont profité de cette liberté retrouvée pour se donner rendez-vous et se dire ces mots doux qu’on ne se dit que face à face, car la distanciation n’a que trop duré.
Mais cette nouvelle phase du déconfinement fait aussi le bonheur des commerçants. L’effet «déconfinement», qui fait tourner plus les commerces et générer plus de cash-flow, est un top-départ qui se traduit souvent par une véritable frénésie où les consommateurs sollicitent davantage leur portefeuille pour des produits qu’ils ont vus et revus mille fois sur les sites électroniques lors du confinement. La joie se lisait aussi sur les visages des fidèles, qui ont accouru vers les lieux de culte, le tapis de prière à la main. Mais malgré cet air de liberté retrouvée, la vigilance était encore la règle. Bavettes, gel désinfectant, distanciation sociale, partout où l’on se déplace, les consignes sont encore respectées par la majorité. Ces mois de confinement et cette force de sensibilisation sont parvenus à changer les comportements. Une nouvelle culture sanitaire est en train de s’installer et il n’est pas question de s’en détacher tant que le risque est encore présent.
Liberte
5 juin 2020 à 11:37
De l’air frais dans les cafés ? Vous rigolez les cigarettes ainsi les chichas polluent et personne n’ose appliquez la loi votée depuis des années pour interdir de fumer à l’intérieur des cafés et des restos.