Le nombre de journalistes, victimes d’agression physique a doublé en juin 2020 par rapport au mois de mai, passant de 10 à 22, relève l’Unité de monitoring du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans son dernier rapport.
« Les agressions ont été commises contre 21 journalistes et 7 journalistes photographes (neuf femmes et 19 hommes) », a précisé l’unité de monitoring, faisant savoir que les personnes agressées travaillent dans 18 médias.
Elle a, à ce propos, cité 7 radios, 7 chaînes de télévision, 2 sites électroniques, 1 quotidien et une agence de presse.
Dans ce rapport élaboré avec le concours de l’Unesco et mis en ligne, ce vendredi, sur le portail du SNJT, l’unité de monitoring dénonce une augmentation » inquiétante » du nombre d’agressions contre les journalistes en un mois, mettant en garde contre une violence plus importante sur la toile et les réseaux sociaux ».
D’après le même rapport, les agressions ont été perpétrées principalement à Tunis (12 cas), Sfax (3), Nabeul (3) alors que les autres agressions ont été commises dans les gouvernorats de Siliana et Tataouine.
Le rapport du SNJT déplore la persistance des violences et agressions physiques et verbales contre les journalistes, en particulier, lorsqu’il s’agit d’accès à l’information, faisant observer que les citoyens sont les premiers à s’en prendre aux journalistes, suivis des députés, des sécuritaires, des syndicalistes et des agents de l’État.
En Réaction, le SNJT a appelé la présidence du gouvernement à supprimer toutes les circulaires et les instructions ministérielles qui entravent le travail des journalistes.
Il a également appelé les autorités à assumer leur responsabilité dans la protection des journalistes et la lutte contre l’impunité face aux violences faites aux professionnels du métier.
Par ailleurs, le syndicat a dénoncé la comparution des journalistes sur la base du Code pénal au lieu des décrets-lois 115 et 116, appelant la commission des droits et des libertés au Parlement à rejeter le projet d’amendement du décret-loi n° 116 portant organisation du secteur de l’audiovisuel.