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Focus business: La valeur ajoutée toujours faible

La valeur ajoutée de l’industrie tunisienne, tous secteurs confondus, n’a pas atteint le niveau qui lui permet de concurrencer réellement les produits provenant des grandes puissances mondiales et même de certains pays émergents. C’est que les efforts déployés en termes de recherche et développement sont encore faibles pour ne pas dire inexistants dans certains secteurs. De nos jours, l’économie d’un pays ne peut occuper sa place au soleil et  se positionner sur le marché international sans une valeur ajoutée élevée.

Certes, la Tunisie a réussi à se distinguer dans la vente de l’huile d’olive, étant classée en deuxième position après l’Espagne en tant que fournisseur mondial. Mais cela ne suffit pas. Pour que notre  économie soit performante, il a été nécessaire de diversifier les produits à forte valeur ajoutée destinés à l’exportation, à savoir le secteur de la mécanique, de l’électronique et de l’électricité, et ce, grâce notamment à l’apport du partenariat  avec plusieurs pays comme l’Allemagne, la France…

Ce partenariat a permis à la Tunisie  de renflouer les caisses de l’Etat. Cependant, d’autres secteurs sont encore caractérisés par une faible valeur ajoutée, ce qui les expose aux difficultés d’accès au marché mondial. Ainsi, le secteur du textile-habillement n’est pas bien loti malgré la volonté des professionnels et l’assistance fournie par l’Etat. Ce secteur, qui a opté pour le haut de gamme, est confronté au marché parallèle et aux marchandises de moyenne gamme provenant des pays asiatiques à prix dérisoire.

D’où la nécessité de se pencher sérieusement sur la question de la valeur ajoutée et d’inviter toutes les entreprises à y adhérer. Les centres de recherche et de développement mènent des travaux pertinents dans divers secteurs, y  compris celui de l’agriculture et des industries alimentaires, mais ces travaux ne sont pas tous exploités et restent dans les tiroirs. Une coordination rigoureuse entre ces centres et le système productif est plus que nécessaire. La Tunisie dispose de techniciens, d’experts et d’ingénieurs de haut niveau qui ne sont pas, malheureusement, sollicités par nos entreprises pour tirer profit de leur savoir-faire et de leur expérience.

D’ailleurs, le taux d’encadrement dans nos entreprises est assez faible car l’employeur ne veut pas recruter un cadre compétent vu le salaire exigé par ce dernier et les avantages demandés. En tout cas, l’économie moderne accorde à la valeur ajoutée une place de choix compte tenu de ses impacts sur la croissance. Les stages à l’étranger dans des institutions de recherche sont également souhaités pour les cadres tunisiens afin qu’ils s’inspirent des nouvelles tendances et prennent connaissance des nouvelles technologies  dans divers secteurs.

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