Acheter une voiture d’occasion peut prendre plusieurs jours, le temps de vérifier la mécanique et de s’assurer que le véhicule est en bon état. Mais les escroqueries ne manquent pas dans un secteur en pleine expansion.
Certaines personnes à revenu moyen ou limité préfèrent acheter une voiture d’occasion pour se déplacer avec un minimum de confort. Le but de se rabattement sur les voitures d’occasion, toutes marques confondues, est motivé par les prix assez bas affichés par les vendeurs. Mais la question des prix n’est pas suffisante à elle seule. L’acheteur doit s’assurer que le moteur, la carrosserie et les autres composants sont en bon état. Pour les profanes dans ce domaine, il est préférable qu’ils soient accompagnés par un connaisseur, de préférence un mécanicien qui connaît les défauts invisibles des voitures. Acheter une voiture neuve d’un concessionnaire peut coûter plus de 30 mille dinars. Avec la révision des taxes à la hausse, le prix des véhicules est devenu vraiment hors de portée.
Parmi les marques préférées par les Tunisiens, on peut citer « Kia », « Ford », « Renault » et « Citroën », « Dacia », « Volkswagen », « Suzuki » et « Alfa Roméo ». Outre le prix, les acheteurs se soucient aussi de la consommation de la voiture en essence. Certaines voitures consomment plus de carburant que d’autres. En Europe, on parle maintenant des voitures hybrides et électriques pour éviter la consommation du carburant conventionnel. Ce type de voitures n’est pas encore à la mode chez nous dans la mesure où les voitures importées utilisent l’essence.
Sauver un secteur en berne
Le secteur des voitures neuves vendues par les concessionnaires passe, de son côté, par une crise, vu la stagnation des ventes. Il semble que la période de confinement général a eu des impacts graves sur la marche de ce secteur. Certaines cargaisons des voitures à importer sont restées, en effet, plusieurs jours chez les fabricants malgré les commandes effectuées par les concessionnaires. A noter, cependant, que certaines unités tunisiennes se sont spécialisée dans l’assemblage des voitures sous la supervision des constructeurs des grandes marques. L’assemblage coûte moins cher que les voitures importées de l’étranger.
Certains composants automobiles sont fabriqués en Tunisie alors que d’autres sont importés. Les concessionnaires se sont spécialisés, depuis quelque temps, dans la vente des pièces de rechange, ce qui a eu un effet néfaste sur l’activité des professionnels spécialisés dans ce secteur. Ce retard d’arrivage des commandes en voitures a eu des impacts négatifs sur l’activité des concessionnaires d’autant plus que plusieurs clients ont déjà commandé leur voiture. De plus, les taxes ont fait augmenter les prix des voitures, ce qui a découragé plus d’un Tunisien à revenu moyen. Désormais, on ne parle plus de voiture populaire dont le prix a dépassé les 30 mille dinars !
Le marché parallèle en floraison
C’est pour cela que les Tunisiens optent pour le marché parallèle qui offre une large gamme de voitures, toutes marques confondues. Avec 18 mille dinars, il est possible de s’offrir une voiture peu usée et qui peut encore servir pendant les dix prochaines années. Encore faut-il avoir affaire à un vendeur de confiance qui informe l’acheteur des vices cachés. Les escroqueries dans ce secteur sont nombreuses même si l’acheteur ne trouve aucun inconvénient à ce que l’acheteur essaye la voiture en effectuant un tour dans les environs.
Mais un tel « test » n’est pas suffisant et ne donne pas une idée précise sur la qualité des composants de la voiture. Après l’achat de son bien, l’acheteur découvre, parfois, de mauvaises surprises comme l’arrêt du moteur en pleine route ou la défectuosité du frein, ce qui constitue un risque certain pour la vie du conducteur et des personnes à bord de la voiture. Il est donc de l’intérêt de l’acheteur de bien examiner la mécanique avant de passer à l’achat. Un expert dans le domaine est recommandé pour vérifier la qualité des composants.
Quoi qu’il en soit, le marché parallèle des voitures connaît une floraison, notamment en cette période de l’année qui connaît le retour des Tunisiens résidant à l’étranger qui sont intéressés de se convertir en commerçants de voitures d’occasion pendant quelques jours pour améliorer leur revenu. D’autant plus que certaines marques de voitures de petite cylindrée ne sont pas encore commercialisées par les concessionnaires locaux.