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Tourisme culturel : Le ménage tourisme-art prend ses quartiers

L’Hasdrubal Thalassa & Spa Hammamet a fait de ses murs des cimaises permanentes dégageant une atmosphère de galerie ou… de musée. Des centaines de toiles faisant partie d’une collection qui en compte plus de 2.000 y sont exposées aussi bien dans les espaces communs que dans les chambres. L’idée de fonder un musée à l’intérieur de l’hôtel s’est naturellement imposée.

Le palace qui est un bijou  de l’hôtellerie reçoit une clientèle aisée, friande de thalassothérapie et de repos, de nombreux princes et chefs d’Etat  y ont séjourné ;  le livre d’or de l’hôtel déborde de compliments et d’éloges sur la qualité de l’architecture et des services proposés. L’esprit de l’hôtel, classé 5 étoiles, est nourri d’art et de culture, ses espaces  sont connus pour être l’une des unités où l’art est omniprésent; les murs du hall de la réception sont tapissés de tableaux  d’artistes réputés, les chambres et les espaces communs ne le sont pas moins. La collection des œuvres reflète le goût de son propriétaire. Bâtisseur, vieux routier du tourisme , fondateur de la chaîne Hasdrubal ( Hammamet, Sousse, Zarzis, Djerba), amateur d’art averti, Mohamed Laamouri , au fil du temps (depuis les années 1990) a acquis  plus de 2.000 tableaux, créant  une collection moderne qui se distingue par sa cohérence. A l’hôtel, on  découvre  des œuvres de Ali Ben Salem, un peintre majeur , une assez bonne qualité de tableaux de Bekhodja, des toiles de d’Abderrazak Sahli, artiste de la région; Bettaieb, Zobeir Turki, Bekri figurant aux côtés d’artistes algériens, irakiens , parmi lesquels de grosses pointures de l’art moderne.

Arts plastiques et musique

Raouf Laamouri , nourri au biberon de l’art et de l’hôtellerie a suivi naturellement le chemin balisé par son père; non seulement il a enrichi la collection en complicité avec Ridha Laamouri, ancient galeriste, mais il a ajoué une corde à l’arc de son père, il a introduit la musique classique dans l’hôtel, une scène pour des concerts de musique classique, un festival fut créé, portant le nom de “Les Arpèges de l’Hasdrubal”; une série de concerts été organisée avec la collaboration de Cello Events; des ensembles s’y sont produit avec bonheur, Roland Jost, Roland  Pidoux, Patrice Fontanarosa, Jean Cyrille Gandillet ont fait équipe pour deux concerts mémorables au mois de février 2019; s’y est joint Patrick Poivre d’Arvor comme récitant de poèmes de son choix; l’Orchestre symphonique de Carthage de Hafedh Makni a fait sensation lors d’un concert remarquable, etc, etc. Des clients amateurs se sont attachés à la formule, demandant les dates des futurs concerts. Hélas, le covid-19 a tout chamboulé. Pendant ce temps, l’idée de fonder un musée a germé et pris forme; deux experts sollicités ont soumis une étude, conçue par Béchir Souid, pour transformer l’unité en hôtel musée. La suite présidentielle, d’une superficie de 1.500 m2 a été transformée en petit musée. M. Toumi, séduit par cette formule originale de créer un hôtel musée, a prêté l’oreille avec grande attention,  promettant de donner suite à une proposition de collaboration tripartite entre son ministère, celui des Affaires culturelles et Hasdrubal Thalassa.

Hamma HANACHI

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