Accueil Culture «Gultrah Sound System Band» au Festival international de Dougga : Toujours aussi performant !

«Gultrah Sound System Band» au Festival international de Dougga : Toujours aussi performant !

Halim Yousfi a invité le public à se déchaîner malgré le nombre réduit à cause des mesures sanitaires et l’a rassuré en insistant sur l’importance cruciale de sa présence pour tout le groupe.

Les musiciens de Gultrah Sound System, Halim Yousfi au chant et à la guitare, Wissem Ziadi au violon, Malek Ben Halim et Taha Ennouri aux percussions, Kaïs El Feni à la basse, Mahmoud Ajabi au trombone, Mohamed Amine Khaldi aux claviers, Khalil Hermassi à la batterie, Mourad Majoul à la guitare, Johannes Sahmland-Bowling au saxophone et Mohamed Ben Saïd à la trompette ont été ébahis par la splendeur du site de Dougga et n’ont cessé de l’évoquer tout au long du concert.

«C’est cela qui représente le vrai pétrole», a affirmé Halim Yousfi, en désignant l’amphithéâtre. Toutes ces sensations ont connecté le groupe à la scène sur laquelle il se produisait et fait éclater des boules d’effervescence qui ont atteint le public et le tenaient en haleine durant toute la soirée.

La chanson «Wine», source absolue d’émotion intense, a été chantée et rechantée par les spectateurs, tenant à bout de bras leurs téléphones portables, l’écran allumé et tourné vers la scène. Les lueurs formaient de petites auréoles qui éclairaient la pénombre et faisaient naître des frissons dans le cœur du public. Le destin a voulu qu’après tant d’émoi, une coupure d’électricité sur tout Dougga survienne pendant quelques minutes, mais cela n’a pas empêché les Gultrah Sound System d’improviser une jam session de percussions et de sons cuivrés pour reprendre quand la lumière fut avec encore plus de ferveur.

Halim Yousfi a invité le public à se déchaîner malgré le nombre réduit à cause des mesures sanitaires et l’a rassuré en insistant sur le fait que seule sa présence était colossale pour tout le groupe. Le public éclectique a répondu présent et adultes, jeunes et enfants ne tenaient plus en place sur les chansons «Jondi» «A7kili 3lech», «Elli tchelou», «Dada 3icha», «Bled ekher zman» où les musiciens se sont surpassés et les spectateurs ont eu droit à des solos bluffants de Mourad Majoul à la guitare, de Mahmoud Ajabi au trombone et Malek Ben Halim, alias Paco qui les ont entraînés dans une transe rythmée frénétique.

Gultrah Sound System, qui ne cesse de s’agrandir en nombre, d’évoluer en puisant dans son potentiel immense, nous prouve que le ska (style musical ayant émergé en Jamaïque à la fin des années 1950) n’est pas mort!

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