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Focus Business : Décroissance économique, nouveau terme

Désormais, on ne parle plus de croissance économique, mais plutôt de décroissance qui a atteint, selon certaines sources les 21%. Combien de temps faut-il passer pour retrouver la croissance habituelle située en moyenne à 5% avant la révolution ? Actuellement, les pouvoirs publics font de leur mieux pour réduire la décroissance, en engageant un certain nombre d’actions susceptibles de réduire au plus vite cette décroissance qui a un impact néfaste sur l’emploi et la création des richesses.

Déjà, l’économie nationale souffre depuis des années de problèmes structurels qui se sont aggravés avec le Covid-19 qui a mis à rude épreuve plus d’une entreprise de moyenne et de petite taille. Seuls les grands Groupes sont sortis presque indemnes de cette pandémie qui se poursuit encore, dans la mesure où plusieurs régions sont encore touchées. Les jeunes ne trouvent plus un emploi correspondant à leur profil d’autant plus que plus d’une entreprise a fermé ses portes en attendant des jours meilleurs.

Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics au profit des entreprises impactées par la crise du Covid-19, certains dirigeants n’ont trouvé d’autre solution que d’arrêter leur activité. Tous les secteurs d’activité sont touchés par la crise, comme le textile-habillement, le cuir et chaussures et, bien sûr, le secteur des services et, notamment, de l’hôtellerie et du transport. Le confinement général a obligé plusieurs citoyens européens à rester chez eux pour éviter la contamination par le redoutable virus.

La Tunisie, comme le reste du monde d’ailleurs, est allée jusqu’à fermer les frontières terrestres, aériennes et maritimes pour empêcher l’infiltration de personnes porteuses du virus. Tout cela a eu pour conséquence un manque à gagner pour nos unités touristiques et aux sociétés de transport y compris la compagnie nationale de transport aérien «Tunisair».

Quant aux entreprises industrielles, elles constatent, impuissantes, la diminution de la demande et la stagnation du mouvement commercial. Les entreprises tunisiennes ont été amenées à puiser dans leurs réserves et leur capital pour pouvoir payer les salaires et acheter les matières premières. C’est que les banques ne sont pas prêtes à travailler à perte en octroyant des crédits sans être sûres que les chefs d’entreprise puissent les rembourser. D’ailleurs, le report du remboursement des crédits dont l’échéance est arrivée a eu un manque à gagner pour plusieurs banques. Certes, cette crise du Covid-19 concerne tous les pays qui ont vu leur économie s’affaiblir.

Cependant, certains pays ont pu surmonter ce problème en identifiant des solutions pertinentes qui pourraient stimuler l’économie, alors que d’autres attendent encore le miracle pour voir l’économie s’améliorer. En Tunisie, les tiraillements politiques ainsi que le changement des gouvernements  à un rythme relativement rapide, les mouvements sociaux et les grèves légales ou anarchiques ont donné le coup de grâce à une économie vulnérable en décroissance.

Toutes les parties prenantes doivent mettre la main à la pâte pour sortir de l’ornière et sauver les meubles. Administration, structures d’appui, partenaires sociaux, chefs d’entreprise et travailleurs sont appelés à relever le défi et contribuer à réduire le taux de décroissance pour générer de nouveaux postes d’emploi et préserver un pouvoir d’achat érodé.

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