Accueil Culture L’extraordinaire destin de Bacem Anas Romdhani : Sur la route de l’excellence

L’extraordinaire destin de Bacem Anas Romdhani : Sur la route de l’excellence

Aujourd’hui Bacem Anas est au bout de son parcours d’excellence. Après avoir décroché son Bachelor avec honneur du Guildhall school of music and drama, puis un Master de performance au Royal College of Music de Londres, Bacem Anas Romdhani vient de recevoir le «Community Jameel Hardship Fund» pour continuer ses études et avoir son diplôme d’artiste au Royal College of Music parallèlement à un cours de direction d’orchestre. C’est l’extraordinaire histoire de Bacem Anas Romdhani qui a aujourd’hui 24 ans. Son rêve se poursuit sur la route de l’excellence mais, hélas, sans aucun soutien de son pays…

Il était une fois, un petit garçon de 11 ans qui jouait du violon. Son rêve, soutenu par son père, est de faire de la musique qui est sa raison d’être et d’intégrer une des plus prestigieuses écoles de musique Yehudi Menuhin School en Angleterre, fondée en 1963 par le célèbre violoniste Yehudi Menuhin.

C’est l’extraordinaire histoire de Bacem Anas Romdhani qui a aujourd’hui 24 ans. Son rêve se poursuit sur la route de l’excellence mais hélas, sans aucun soutien de son pays…

Nous l’avons connu, il y a douze ans, via le film documentaire de Hoschem Ben Ammar, ce cinéaste qui s’est associé avec sa sensibilité et sa caméra au projet que chérissait au plus cet enfant plein de ressource. Être un grand violoniste ça se travaille et le chemin n’est pas de tout repos. Le talent et les extraordinaires aptitudes du jeune garçon lui ont permis de réussir à intégrer la Yehudi Menuhin School pour être le deuxième enfant du monde arabe à être admis dans cette école extrêmement sélective et grâce aussi à des donateurs tunisiens qui se sont mobilisés pour financer ses études durant deux ans. Puis Le Royaume-Uni lui a accordé ensuite une bourse jusqu’en 2014.

Aujourd’hui, Bacem Anas est au bout de son parcours d’excellence. Après avoir décroché son Bachlor avec honneur du Guildhall school of music and drama, puis un master de performance au Royal College of Music de Londres, Bacem Anas Romdhani vient de recevoir le «Community Jameel Hardship Fund» pour continuer ses études et avoir son diplôme d’artiste au Royal College of Music parallèlement à un cours de direction d’orchestre. Il devient ainsi le premier bénéficiaire de cette année de ce fonds qui vise à soutenir les étudiants des RCM (Royal College of Music) du monde arabe qui connaissent des difficultés financières ou autres pour une période initiale de trois ans. A cette occasion, Mohammed Jameel KBE, fondateur de Community Jameel, a déclaré: «Nous nous sommes engagés à soutenir l’accès à une éducation musicale de qualité, en particulier pour les étudiants du monde arabe, une région qui a une longue tradition de production de compositeurs, chefs d’orchestre et interprètes de classe mondiale. Et, par le biais de ce fonds, nous sommes fiers de nous associer à nouveau avec le Royal College of Music pour aider les étudiants internationaux du monde arabe à fréquenter l’un des meilleurs conservatoires du monde».

Bacem Anas Romdhani mérite ce soutien et est une fierté nationale ; un artiste dont la carrière internationale ne va pas tarder à briller sans que la Tunisie n’ait participé à soutenir son parcours. «La musique est présente dans chaque moment de ma vie, avant même ma naissance, et mon amour pour le violon est plus fort de jour en jour», nous dit-il, avec un regard rêveur et un sourire timide. La musique classique pour lui est son univers, il se voit dans quelques années soliste concertiste rendant avec sa sensibilité l’âme d’un répertoire intense. La composition est aussi un axe important de sa carrière : «Être artiste pour moi est synonyme de liberté et d’absence de limite. Et mis à part la musique classique qui est une colonne vertébrale de mon identité, toute autre musique m’intéresse et m’interpelle, et la musique de film encore plus».

Le monde de la musique est un monde à part où chaque détail compte. «J’ai le privilège de jouer sur le violon “de Yehudi Menuhin” fabriqué par Andreas Hellinge en 1998 à Genève, une pièce unique qui porte le nom d’un grand maître et j’utilise également un très bel archet anglais de W.E. Hill & Sons, Silver/Tortoiseshell, gracieusement prêté par Benjamin Hebbert Fine Violins Ltd.». Si ces détails ne signifient rien au commun des mortels, ils sont les signes de l’excellence et le début d’une carrière d’exception.

Anas Romdhani s’apprête aussi à commencer son parcours de professionnel, avec la signature d’un contrat avec une maison de production, un album est en cours et un single très bientôt.

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