Son rêve de créer une main bionique pour changer la vie des handicapés est devenu réalité…
Sa grande volonté et sa persévérance pour changer le monde lui ont permis de créer sa propre startup ‘’Cure Bionics’’, installée au départ dans une chambre chez ses parents, et d’être élu parmi les 30 meilleurs jeunes innovateurs de moins de 30 ans dans le monde arabe par le magazine économique américain Forbes. On parle là de Mohamed Dhaouafi, ce jeune ingénieur tunisien de 28 ans, diplômé de l’Ecole nationale des ingénieurs de Sousse, qui a développé un prototype de main artificielle imprimée en 3D.
Une main artificielle personnalisée
Avec son équipe composée de quatre autres ingénieurs et installée dans une pépinière d’entreprises adossée à son université, ces jeunes Tunisiens ont réussi à créer une main bionique (des doigts en plastique commandés par les muscles du bras, des pièces imprimées en 3D faciles à remplacer) plusieurs fois moins chère que les prothèses bioniques importées d’Europe.
L’appareil est, également, équipé d’un logiciel assisté par l’intelligence artificielle, qui interprète les mouvements et transmet des instructions aux doigts.
La prothèse a aussi pour particularités d’être personnalisée pour les enfants, évitant ainsi de dépenser pour des modèles à redimensionner lorsqu’ils grandissent. Elle fonctionne à l’énergie solaire et est adaptée aux besoins des handicapés en Tunisie et ailleurs en Afrique.
«Nous avions prévu de créer une plateforme de distribution de produits pharmaceutiques. Mais un membre de l’équipe avait une cousine née sans main, dont les parents ne pouvaient pas investir dans des prothèses, surtout qu’elle était encore en train de grandir. Du coup, nous avons décidé de nous lancer dans la conception d’une main », a déclaré Dhaouafi, ajoutant que la start-up propose également un processus de thérapie physique grâce à un système de réalité virtuelle pour la rééducation des enfants.
Pour l’instant, Cure Bionics espère commercialiser ses premières prothèses d’ici quelques mois, d’abord en Tunisie puis dans plusieurs pays du continent africain étant donné que plus des trois quarts des personnes ayant besoin d’assistance technique n’y ont pas accès (selon l’Organisation mondiale de la santé). Elle sera vendue à un prix compris entre 2.000 et 3.000 dollars, une somme bien inférieure aux prothèses existantes selon Mohamed Dhaouafi.