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Echos de Kairouan | Regain de violence dans la Ville des Aghlabides

Face à la montée de la délinquance et la multiplication des vols, surtout dans les quartiers résidentiels, les Kairouanais ne cessent de chercher des moyens sophistiqués pour protéger leurs biens et leurs domiciles souvent «visités» en leur absence.

Outre l’installation de caméras de surveillance, l’achat de chiens de garde, beaucoup de citoyens ne cessent de commander des fenêtres et des portes en fer forgé dont le prix a triplé, et ce, pour se prémunir contre les pilleurs de plus en plus experts dans le choix de la logistique idéale pour réussir leurs forfaits…

Malgré toutes ces mesures et les nombreuses rondes policières, de jour comme de nuit, des escrocs branchés innovent chaque jour et exhibent leur savoir-faire en matière de racket pour agir en toute quiétude sans peur d’être attrapés.

C’est ainsi qu’en ce début de mois de décembre, vers 8h30, un individu habillé de noir et grand de taille, s’est rendu à un bijoutier du centre-ville en se présentant (à l’aide d’un faux document) comme étant un agent de sécurité faisant partie d’une brigade qui enquête sur les vols de bijoux vendus à des bijoutiers. Croyant en la véracité de ses déclarations, le bijoutier lui montra le cahier où étaient inscrits les noms de ses clients, prouvant ainsi son innocence. Malgré cela, ce faux policier lui demanda de lui remettre des bracelets et des pendentifs pour les montrer à son chef hiérarchique. Après avoir pris les bijoux estimés à 40.000D et sa carte d’identité, il lui demanda de passer au poste de police vers 10h00, pour les besoins de l’enquête. Et depuis, c’est la galère pour ce bijoutier, père de 4 enfants qui a déposé plainte pour retrouver ses bijoux volés.

Le racket se féminise

Par ailleurs, durant la semaine allant du 7 au 13 décembre courant, des femmes au foyer ont été délestée de leurs bijoux et leur argent par une voleuse, âgée de 38 ans, qui n’hésite pas à sonner aux portes entre 9h00 et 10h00 pour commettre son forfait, avec beaucoup d’instance et de savoir-faire.

En effet, les unités sécuritaires ont depuis peu arrêté cette voleuse le 15 décembre grâce aux indices donnés par les citoyens, et l’ont placée en garde à vue.

Et d’après les premiers éléments de l’enquête, il s’est avéré que la suspecte entrait dans les maisons avec l’accord des habitantes qu’elle avait persuadées avoir des pouvoirs extraordinaires pouvant enlever le mauvais sort et qu’il fallait qu’elles lui remettent leurs bijoux ! Mais ce n’était que de l’arnaque…

Quand des bandits se promènent à 3h00 du matin… 

Alors que le couvre-feu débute à 20h00 pour se terminer à 5h00 du matin, voilà que des malfrats se promènent en plein centre-ville, commettent des vols et des braquages, en toute quiétude.

D’où l’inquiétude des citoyens face à une situation sécuritaire préoccupante, surtout la nuit, outre les vols à la tire, en plein jour, par des individus circulant en scooter.

C’est ainsi que dans la matinée du 16 décembre, des bandits ont créé la panique chez les habitants de la cité Ichbylia (Kairouan-Nord) en cassant des vitres de six véhicules stationnés devant les appartements, afin de pouvoir voler tout ce qui s’y trouvait. Malgré les cris des citoyens et les appels au secours, les voleurs ont gardé leur sang-froid, n’ayant aucun scrupule à achever leur forfait…

Un professeur soudoie un ouvrier travaillant dans l’établissement dans lequel il enseigne …

Malgré l’interdiction de donner des cours particuliers à domicile et les nombreuses circulaires émanant du ministère de l’Education, beaucoup d’enseignants continuent de donner des cours particuliers à des prix excessifs, surtout pour ceux qui ont des examens (9e et Bac)…

C’est ainsi qu’un professeur exerçant au lycée Ibn-Rachiq a convaincu un ouvrier de lui ramener, à bord d’une camionnette, des tables et des chaises du lycée afin qu’il puisse donner des cours privés chez lui, en toute quiétude… En contrepartie, l’ouvrier recevra une belle somme d’argent. Mais c’était sans compter sur la bonne conscience de l’ouvrier qui informa le proviseur et le directeur régional de l’éducation de tous les détails de ce vol qualifié.

Ayant informé les unités sécuritaires, les responsables ont incité l’ouvrier à accomplir le plan établi par le prof afin de l’arrêter en flagrant délit.

Une enquête administrative a été ouverte.

Où sont passées Malek et Myriam ?

Deux sœurs âgées de 20 et 21 ans et originaires d’une famille très modeste de Haffouz ont choisi depuis l’année dernière l’exode en allant s’installer à Menzel Bouzelfa pour y travailler dans une unité industrielle. Mais cela fait un mois et demi que tous les membres de leur famille sont très inquiets à cause de la disparition inexpliquée de Malek et de Myriam.

Ayant informé les responsables régionaux des gouvernorats de Nabeul et de Kairouan, publié leurs photos et l’annonce de leur mystérieuse disparition, les parents attendent dans l’angoisse et l’inquiétude des nouvelles de leurs deux filles, sachant que tous leurs collègues au sein de l’unité industrielle de Menzel Bouzelfa, ainsi que les connaissances et les voisins sont sans nouvelles de ces deux employées exemplaires dans le comportement et le travail et qui ont choisi d’aller travailler, loin de chez elles pour subvenir aux besoins de leur famille.

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