L’expérience va concerner, au début, les voitures administratives avant sa généralisation aux particuliers, ce qui va entraîner une diminution de la consommation de carburant.
Un protocole d’entente a été signé, le samedi 19 décembre, entre la Société nationale de distribution de pétrole et la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), et ce, sous l’égide de Mme Salwa Shgaier, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines. L’objectif de ce protocole d’entente est d’installer des bornes de recharge de voitures électriques. Etaient présents à cette cérémonie, M. Hichem Anane, P-d.g de la Steg, M. Nabil Smida, P-d.g de la Société nationale de distribution du pétrole et M. Fethi El Hanchi, directeur général de l’agence nationale de maîtrise de l’énergie (Anme).
Le protocole d’entente indique que la partie concernée est chargée d’aménager l’infrastructure de base nécessaire en vue de recharger les voitures électriques et de fournir les services y afférents dans les stations relevant de la Société nationale de maîtrise de l’énergie dans le cadre du projet pilote relatif à tester et intégrer les voitures électriques dans le parc national des véhicules.
Diminution de gaz à effet de serre
Cette convention s’inscrit aussi dans la stratégie nationale visant la diminution de la consommation des énergies fossiles et le suivi du développement technologique en matière de maîtrise de l’énergie dans le domaine du transport. Dans ce sens, le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines a mobilisé une équipe de travail sous l’égide de l’Anme en vue d’élaborer une stratégie nationale de développement de l’utilisation des voitures électriques en Tunisie.
Lors de son intervention, Mme Salwa Sghaier a rappelé que le transport est l’un des secteurs les plus énergivores puisqu’il consomme près de 2.56 millions de tonnes équivalents pétrole (Tep) qui se compose essentiellement du pétrole. Cette quantité devrait évoluer pour atteindre, à l’horizon 2030, quelque 5 millions de tep. L’oratrice a souligné que, depuis la signature de la Convention de Paris pour le climat en 2016, la Tunisie a tenté d’identifier des solutions visant à réduire les émissions des gaz à effet de serre, et ce, pour alléger la densité du carbone de 41% à l’horizon 2030 en comparaison avec les niveaux enregistrés en 2010.
La ministre a précisé que la Tunisie dispose de l’intelligence industrielle et de l’infrastructure de base technologique nécessaire lui permettant de se positionner dans le secteur de la recharge des voitures électriques. L’expérience va concerner, au début, les voitures administratives avant sa généralisation aux particuliers, ce qui va entraîner une diminution de la consommation du carburant. A noter que l’équipe de travail mobilisée à cet effet se compose des représentants des ministères des Affaires locales et de l’Environnement, des Finances, du Commerce, du Transport ainsi que de la Douane tunisienne, de l’Agence technique du transport, de la Steg et de la Chambre syndicale des agences de voitures. Selon les prévisions établies par les institutions internationales, les voitures électriques vont représenter 54% des ventes de voitures légères dans le monde à l’horizon 2040.