Accueil Société Association des Ambassadeurs de la Sécurité Routière | Lancement, le 24 décembre, d’une campagne de sensibilisation contre les accidents de la route des jeunes : 50% des accidentés de la route ont moins de 35 ans!

Association des Ambassadeurs de la Sécurité Routière | Lancement, le 24 décembre, d’une campagne de sensibilisation contre les accidents de la route des jeunes : 50% des accidentés de la route ont moins de 35 ans!

«En Tunisie, les jeunes âgés entre 19 et 35 ans représentent 50% du nombre de décès causés par les accidents de la route», estime Afef Ben Ghenia, présidente de l’ASR.

L’Association tunisienne des ambassadeurs de la sécurité routière se joint à la Coalition mondiale des jeunes pour la sécurité routière, à travers le lancement de la campagne mondiale de sensibilisation intitulée : «Confinement obligatoire pour les jeunes» en Tunisie. L’année qui s’écoule a été marquée par la pandémie du coronavirus, si bien que nos jeunes ambassadeurs tunisiens, faisant partie d’une liste incluant des jeunes issus de 76 pays signataires de ce projet, se sont réunis pour appeler à un autre type de confinement. Il ne s’agit pas de celui lié à la maladie Covid-19, mais bien d’une autre menace qui terrorise la vie de nos jeunes. Celle des accidents de la route.

La route, première cause des décès des jeunes

Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé a annoncé, en 2007, que «les accidents de la route sont la principale cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans, dans le monde». Mais alors quel est le pourcentage des accidents de la route qui touche les jeunes en Tunisie ? «En Tunisie, les jeunes de 19 à 35 ans représentent 50% du nombre de décès causés par les accidents de la route», estime Ben Ghenia. Une réalité consternante et qui en dit long sur l’impératif de continuer à améliorer leurs conditions de transport, assez précaires du reste.

Pis encore, chaque jour, plus de 1.000 jeunes meurent dans le monde, à cause d’accidents de la route qui auraient pu être évités. Beaucoup d’entre eux se trouvent dans des pays à faibles et moyens revenus, dont notre pays.

Cette campagne, conceptualisée par les jeunes eux-mêmes, fait référence à la pandémie mondiale actuelle liée au coronavirus, en partant du fait que des mesures radicales et immédiates ont été prises pour mettre fin aux pertes de vie continues. A juste titre. Toutefois, la même urgence sanitaire est nécessaire sur les routes du monde. La vie après la pandémie de la Covid-19 sera une occasion idéale pour construire un meilleur système de mobilité, plus sûr et durable. Qui sont les jeunes Tunisiens qui se sont mobilisés pour cette campagne ? «Les jeunes participant à cette campagne sont les jeunes ambassadeurs de notre association dont la majorité sont des lycéens et des étudiants. Mais en plus des futurs ingénieurs, des médecins, des designers… qui ont pris part à cette campagne et qui seront les acteurs et porteurs de ces messages. Ce sont nos futurs leaders pour lutter contre l’insécurité sur nos routes. Ils réclament leur droit de rester en vie», explique la présidente de l’ASR.

A la faveur de cette campagne mondiale, dans laquelle l’ASR participe et s’implique activement, les jeunes prennent la tête de la lutte contre les accidents de la route. La campagne mondiale de sensibilisation «Lockdown for Youth», soit «Confinement pour les Jeunes», souligne l’importance de l’unité et la convergence des efforts, dans la lutte pour la sécurité routière.

Des jeunes très impliqués

Quels seront donc les atouts de cette campagne? Ben Ghenia apporte des précisions : «Les atouts de cette campagne, c’est qu’elle a été conçue et conduite par les jeunes eux-mêmes afin de les impliquer dans la lutte contre l’insécurité sur nos routes. Ce sont eux qui vont conduire le combat à leur façon, avec leurs messages en exploitant aussi leurs outils de communication actuels via les réseaux sociaux. On ne fera que renforcer leurs voix pour réclamer leur droit à des routes sûres et à un futur qui répondra à leurs attentes. Tout en sachant que cette campagne est soutenue par l’Organisation mondiale de la santé et les instances internationales de la sécurité routière.

On s’attend à une réactivité de la part de tous les gouvernements et le nôtre, bien évidemment, pour accorder l’importance adéquate au dossier de la sécurité». Cette campagne sera lancée le 24 décembre, pour annoncer un renouveau dans la lutte pour des routes plus sûres, conduite par des jeunes «qui vont faire la différence et changer les statistiques des accidents de la route, à la baisse pour une nouvelle décennie».

La présidente de l’ASR, Mme Afef Ben Ghenia, a apporté d’autres détails sur la manifestation prévue au cours de cette semaine avant de lancer un message en apothéose: «Ensemble, nos voix sont puissantes. Il est maintenant temps de se battre pour des routes plus sûres. Depuis plus de dix ans, les accidents de la route sont la principale cause de décès chez les jeunes dans le monde».

Pour ne rien laisser au hasard, des visuels composés de photographies de jeunes en confinement, accompagnés de messages portent haut leurs voix. Le message publié sur les affiches bariolées en noir et jaune de la campagne est clair et concis: «Je suis en confinement jusqu’à ce que nos routes soient sûres». Traduit de l’anglais à l’arabe et au français, il invite tous les gouvernants des pays impliqués, dont la Tunisie, à prendre des mesures radicales en faveur de la lutte contre la mortalité et la dangerosité des routes, notamment concernant les jeunes.

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