Après plusieurs semaines de sécheresse prolongée qui a engendré un déficit hydrique énorme, d’importantes quantités de pluie sont tombées les 19, 20 et 21 décembre sur la plupart des délégations du gouvernorat de Kairouan et ont fait renaître l’espoir. Les quantités de ces précipitations varient de 28 à 136 mm.
On avait l’impression que cette manne céleste bruyante et odorante voulait, à force de persévérance, adoucir un hiver sec et froid.
La terre, enfin mouillée, est devenue parfumée avec ses odeurs et ses chants secrets. Et le soir, les rues gorgées d’eau, étaient silencieuses et semblaient échapper au temps.
On avait l’impression de nous promener dans un décor fantastique. Néanmoins, beaucoup de quartiers ont été envahis par les eaux à cause d’une infrastructure défaillante. Par ailleurs, les agents de la Protection civile de la délégation de Oueslatia ont sauvé les occupants de plusieurs véhicules et camionnettes embourbés dans les crues de Aïn Jloula, sur la route régionale 99, au niveau de Sidi Abdallah.
Arboriculture et recharge de la nappe phréatique
Par ailleurs, les fortes précipitations à Haffouz ont causé les crues de l’oued Marguellil, c’est pourquoi, un appel a été lancé aux usagers de la route afin de faire preuve de plus de vigilance, en évitant la piste au niveau de Marguellil, et surtout à Aouled Gharsallah, Mrayhia, Traza-sud et Foum Ennagach. Ils pourront emprunter la route régionale 72 et la nationale 3 en passant par Zemla et Aïn El Bidha.
Il va sans dire que ces pluies vont être bénéfiques pour l’agriculture en général, notamment l’arboriculture, et pour la recharge de la nappe phréatique, d’où la joie des agriculteurs qui estiment également que cette manne céleste va favoriser la pousse de la végétation et va contribuer à l’amélioration des parcours et des prairies.
