Le taux d’encadrement dans nos entreprises, tous secteurs confondus, demeure faible comparé à celui qui caractérise d’autres entreprises situées, par exemple, dans le continent européen. Il va sans dire que cette faiblesse se traduit par un manque de compétitivité de nos entreprises sur la scène économique internationale où seules les entreprises les plus performantes ont droit de cité. Le temps est venu pour améliorer ce taux d’encadrement en recrutant les cadres qui disposent des compétences nécessaires et qui sont en mesure de donner le plus à l’entreprise par l’exécution de nouvelles idées ou méthodes de travail.
Gestionnaires, concepteurs et innovateurs peuvent conseiller le chef d’entreprise sur l’adoption de méthodes de production plus intelligentes, capables d’intéresser les consommateurs aussi bien du marché intérieur que ceux des pays étrangers et garantir, par conséquent, une entrée de devises conséquente. Encore, faut-il laisser le cadre recruté, travailler librement sans lui imposer une ligne directrice à suivre. Par contre, le chef d’entreprise peut vérifier chaque trimestre, par exemple, si les objectifs fixés et convenus sont bien atteints ou en cours de réalisation.
C’est à ce moment que le chef d’entreprise, accompagné par les membres d’un comité d’entreprise, peut formuler des propositions, connaître les éventuelles difficultés qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs dans les délais impartis. Mais ce que nous constatons, actuellement, c’est que plusieurs chefs d’entreprise ne veulent pas recruter des cadres compétents et motivés pour une simple raison de coût. En effet, ces spécialistes exigent, souvent, des salaires faramineux pour intégrer l’entreprise.
De plus, des gérants des unités de production ne croient pas beaucoup à l’apport de ces cadres pour l’augmentation du chiffre d’affaires. Pour beaucoup d’entre eux, recruter trois ou quatre cadres épuiserait la caisse de l’entreprise sans rien recevoir en contrepartie. Cet argument ne tient pas, bien entendu, car les cadres sont le pilier de l’entreprise à condition de leur laisser la voie libre, autrement dit la possibilité de travailler comme ils veulent en mettant à l’épreuve les connaissances acquises, l’expérience et le savoir académique pour qu’ils puissent innover et concevoir. Un conflit apparaît souvent entre la jeune recrue et le chef d’entreprise sur la méthode de travail. Certains cadres finissent par obéir aux instructions, du chef alors que d’autres préfèrent sortir par la grande porte renonçant au salaire séduisant proposé.